Éveil de Noël

Le parfum annuel de Noël, nonobstant la difficulté croissante de la vie, honore encore, du mieux qu’il peut, le rendez-vous qu’il a fixé avec notre atmosphère sociale qui semble lui être plus hostile que d’habitude. Si l’ambiance est moins festive que durant les précédentes années, l’esprit de Noël peut encore manifester sa présence en influençant les programmes télé qui voient leurs rouages soumis aux lois de cette phase incontournable du calendrier. C’est ainsi qu’on est tenté de voir ou de revoir de grands classiques du cinéma qui possèdent cette « magie » que décembre peut leur procurer.

Avec les œuvres musicales, plus que familières à nos oreilles malgré le caractère saisonnier de leur apparition, qui remplissent d’importantes parcelles du temps de diffusion radiophonique pour nous faire entrer, par le biais de l’appareil auditif, dans l’ambiance de Noël, les films qui possèdent cette même fréquence ponctuelle s’incrustent également dans nos têtes pour s’imposer sur des listes d’envies. Quand Noël s’amène, ces œuvres s’imposent dans les esprits qui sont attirés par l’aura indélébile de ces films inévitables dans les plans cinéma organisés, pendant ces semaines particulières, en famille ou entre amis. Et c’est dans ces moments que l’esprit de Noël veut faire redécouvrir les grandes valeurs qu’il entend partager.

En se laissant emporter par le pouvoir des films, on peut être à nouveau conquis par l’importance de la générosité qui voit sa bonne parole si bien véhiculée par le canal cinématographique. Et pendant ces heures de délectation où le ludique ne manque pas à l’appel, l’altruisme voit son chemin vers les cœurs à conquérir facilité par des productions comme Le Grinch (R. Howard, 2000) ou Un Chant de Noël (Jimmy T. Murakami, 2001), adaptation du célèbre conte de Charles Dickens, où on assiste à la métamorphose de l’égoïsme qui se transfigure. Durant ces instants de visionnage, on retrouve la pertinence de l’importance catégorique formulée ainsi par Emmanuel Kant : « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. »

Mais alors que Noël est aussi devenu l’apogée du triomphe du matérialisme, une des facettes de l’aliénation, un terme qu’on a retenu grâce à Karl Marx, ou la perte d’une essence engloutie par le capitalisme, on a, entre autres, Miracle sur la 34e rue (L. Mayfield, 1994) pour nous réconcilier avec le message spirituel qui se trouve au-delà des préoccupations matérielles. Au service de cette reconquête de ce qui fait l’authenticité de l’esprit de Noël, on peut encore citer La vie est belle (F. Capra, 1946), Le Pôle express (R. Zemeckis, 2004), … Des films qui peuvent nous faire encore retrouver la voie qui mène à un véritable joyeux Noël.

Fenitra Ratefiarivony

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