RETRAITÉS DE LA CNAPS - Hausse des pensions pour les veufs et les plus de 80 ans

Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’hier au CCI, Ivato.

Le président de la République annonce une hausse des pensions des retraités affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps), de 80 ans et plus. Elle sera effective dès le premier paiement et la hausse concerne aussi la pension de veuvage.

Message reçu. À entendre Andry Rajoelina, président de la République, l’annonce qu’il a faite hier est en réponse aux aspirations des retraités affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps).

Le locataire d’Iavoloha a ainsi profité de son discours durant une cérémonie de présentation de la politique de digitalisation de la Cnaps, hier, pour annoncer une hausse des pensions de retraite des personnes de 80 ans et plus. Selon les explications, cette hausse correspond à 25% du salaire minimum d’embauche. Hanitra Razakaboana, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, a précisé que cette hausse s’appliquera “dès cette année 2024”.

Le président Rajoelina annonce aussi une hausse de la pension de veuvage. Le principe de la pension de veuvage consiste à ce que le veuf ou la veuve perçoive un pourcentage de la pension de son époux ou de son épouse décédé(e). La hausse qui sera appliquée dès cette année, également, portera sur deux fronts. La première concerne les veufs et les veuves sans emploi. Si auparavant, pour ces derniers, la pension de veuvage était de 30%, elle sera portée à 50%.

Pour les veufs et les veuves ayant un emploi, la hausse de la pension de veuvage passe de 15% à 30%. «C’est la première fois que la pension de veuvage connaît une hausse», déclare Andry Rajoelina. Des propos renforcés par la ministre Razakaboana, qui est la ministre de tutelle de la Cnaps. Suivant l’allocution présidentielle, par ailleurs, cette hausse est permise par l’amélioration de la situation financière de la Caisse nationale de prévoyance sociale.

Parlant toujours «d’une première», le président de la République assure que «pour la première fois, les caisses de retraite sont excédentaires». Affirmant sa satisfaction et adressant des félicitations publiques à Vimbina Rahaingonjatovo, directeur général de la Cnaps, le chef de l’État indique que cette année, «470 milliards d’ariary ont été versées à la caisse de retraite, contre 350 milliards d’ariary dépensés».

Protection sociale

D’après les explications de son directeur général, des réformes sont mises en œuvre pour l’amélioration de la gestion de l’administration de la Cnaps et de ses services. Il mise essentiellement sur la digitalisation pour y parvenir. Visiblement, les actions entamées ont eu un impact positif sur les finances de la Caisse nationale de prévoyance sociale. L’événement d’hier a justement consisté à présenter le programme de digitalisation des services de la Cnaps destiné aux employeurs et à ses affiliés.

De prime abord, les hausses sur les pensions annoncées hier sont celles permises par les finances de la Cnaps à l’heure actuelle. «Je suis confiant que les efforts d’assainissement et d’amélioration de gouvernance que nous mettons en œuvre auront un impact conséquent sur l’amélioration du régime des retraites et de la protection sociale», déclare alors le président de la République.

À entendre les discours d’hier, la possibilité d’appliquer d’autres hausses pour les autres bénéficiaires de pensions à la Cnaps est à l’étude. Par ailleurs, Andry Rajoelina, la ministre Razakaboana et le directeur général Rahaingonjatovo ont mis l’accent sur un autre projet en cours, hier. Il s’agit d’élargir la liste des bénéficiaires d’un régime de retraite aux non-salariés, à l’exemple des agriculteurs et éleveurs et des petits entrepreneurs.

Le projet précité comprend aussi la mise en place d’un système de protection sociale. «Cela permettra aux non-salariés de bénéficier d’aides ou d’allocations en cas de maladie, d’hospitalisation ou d’arrêt de travail», avance le chef de l’État pour donner un aperçu du champ d’application de ce programme en gestation.

«Ce n’est que le début. Notre objectif est d’augmenter le plus possible le taux des Malgaches bénéficiant d’une protection sociale», ajoute Andry Rajoelina. «Le système de protection sociale s’améliore de façon conséquente dans les prochains mois. (...) Il y a une façon de penser le développement de Madagascar et la sécurité sociale y joue un grand rôle. Et la sécurité sociale est un droit fondamental pour tous», renchérit la ministre Razakaboana.

Selon la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, lorsque ce programme sera effectif, les non-salariés pourront s’inscrire à la Cnaps. «Ils feront une déclaration de revenus. Ils auront la liberté d’indiquer eux-mêmes combien ils souhaitent cotiser et à quelle fréquence, suivant leur possibilité», explique-t-elle.

Garry Fabrice Ranaivoson  

3 Commentaires

  1. "Les promesses n'engagent que ceux qui le reçoivent " surtout avec ce régime en faillite budgétaire et qui nous a habitué souvent avec des annonces sans concrétisation
    .Et comme pour mieux appuyer son populisme certainement pour berner ces pauvres retraités , il a oublié avec sa mauvaise foi de cacher sa montre de luxe PATEK d’une valeur de plus de 35 000 euros ( 175 millions ariary) ! Bonjour le train de vie insolent de nos chers dirigeants avec le fameux slogan " Madagasikara tsy maintsy mandroso " ! et surtout parler de sécurité sociale à ce stade de marasme économique est insultant pour l'ensemble des travailleurs Malgaches !





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  2. Rectificatif : les reçoivent .

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  3. Combien sont-ils et sont-elles de 80 ans et + à percevoir une pension de retraite 😂⁉️
    Quel est le pourcentage de malgaches ayant cet âge ? 5/10 % au doigt mouillé 😅 !
    L'espérance de vie à Mada n'est pas supérieure à celle de la France ⁉️
    Bref, une annonce que l'Express s'empresse de "glorifier" sans chercher l'erreur.
    Veloma

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