PIERANGELO CHEZ RAJOELINA - L’Agoa et le MCA discutés

Il s’agit de la première rencontre entre le président Rajoelina et l’ambassadrice Pierangelo après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine.

Andry Rajoelina a rencontré Claire Pierangelo, ambassadrice des États-Unis, pour discuter de la coopération bilatérale, notamment autour de l’Agoa et du financement du MCC. 

Du classique. Selon les informations officielles, les sujets classiques ont été discutés durant la rencontre entre Andry Rajoelina, président de la République, et Claire Pierangelo, ambassadrice des États-Unis, hier, au palais d’État d’Ambohitsorohitra.   

La courtoisie diplomatique oblige, Andry Rajoelina a réitéré ses félicitations à la nation américaine pour l’élection du président Donald Trump. La question du renforcement de la coopération bilatérale entre Madagascar et les États-Unis a, ensuite, été abordée, notamment, sur le volet économique et sécuritaire, judiciaire et la lutte contre le trafic d’êtres humains.  

Deux points incontournables dans la coopération entre Madagascar et les USA ont aussi été discutés, à savoir l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), et le financement du Millennium Challenge Corporation (MCC), dénommé Millennium Challenge Account (MCA). S’agissant de l’Agoa, la Grande île fait partie des pays bénéficiaires. Ce programme permet aux pays bénéficiaires d’exporter des produits vers les États-Unis sans droit de douane.  

La mise en œuvre de l’Agoa arrive à terme en septembre 2025. À s’en tenir aux différentes publications des médias internationaux, son renouvellement serait en bonne voie. Seulement, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche motive des inquiétudes sur l’avenir de ce programme de franchises douanières.  

Éligibilité

Porteur d’une politique isolationniste, le renforcement de l’économie américaine est le leitmotiv du futur 47e président des États-Unis. Pour y parvenir, il mise notamment sur les droits de douane. Dans un discours qu’elle a prononcé durant une soirée électorale qu’elle a organisée, le 5 novembre, l’ambassadrice Pierangelo a déclaré, “qu’importe qui sortira vainqueur (...), les relations diplomatiques avec Madagascar ne changeront pas”.  

Il est probable que la diplomate s’est également voulue rassurante durant sa rencontre avec le chef de l’État, à Ambohitsorohitra, hier. Concernant le financement du MCC, il est certain que l’éligibilité de Madagascar à ce programme a été discutée. Le MCC gère le fonds d’appui au développement dénommé MCA.  

Le but du programme conduit par le MCC est de réduire la pauvreté, en accélérant la croissance économique. Lors de l’US-Africa Summit, en décembre 2022, il a été indiqué que la Grande île était à nouveau éligible comme bénéficiaire de ce programme. Il en a été exclu à cause de la crise politique de 2009. À Washington, en 2022, il a été indiqué que le “scorecard” de Madagascar était au-dessus de la moyenne.  

La grille de notation du MCC est composée de vingt indicateurs répartis dans trois grandes rubriques, à savoir la liberté économique, la bonne gouvernance et l’État de droit, ainsi que les investissements dans le capital humain. En 2022, Madagascar a performé dans douze de ces vingt indicateurs. La Grande île passe notamment au vert dans le domaine de la lutte contre la corruption qui se trouve dans la rubrique de la bonne gouvernance. Depuis, le pays est toujours soumis à des évaluations périodiques en vue d’un retour dans le programme MCC.  

Garry Fabrice Ranaivoson  

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