Le fokonolona a découvert les deux corps sans vie dans un canal. |
Un déluge de grêlons de la taille d’une balle de golf a tué un couple, lundi, à Manazary, Miarinarivo. Trois fokontany de cette localité ont été sévèrement touchés par cet épisode météorologique.
Grave. Lundi soir, à 18 h 15, la commune de Manazary, du district de Miarinarivo, a été le théâtre d’une catastrophe naturelle. Deux morts ont été déplorés. Après des coups de tonnerre qui retentissaient dans le ciel, une averse de grêle, accompagnée d’une tempête violente et de pluie, s’est abattue sur la localité. Les témoignages recueillis font état de bourrasques de grêle impressionnantes qui ont duré près d’une heure. Hélas, elles ont coûté la vie à un couple, l’homme âgé de 45 ans et sa femme, 37 ans. Ces derniers rentraient d’un travail aux champs. Ils empruntaient le chemin de leur domicile à Antsahamaroloa, dans le fokontany de Beapombo, quand ils ont essuyé l’orage. Leurs corps sans vie, emportés par les crues soudaines, ont été découverts à l’ouest du village de Manazary.
Dégâts
Trois fokontany de la commune ont été particulièrement dévastés par cette tempête d’une rare violence. Les dégâts matériels sont estimés à 90 %. Les toitures de nombreuses maisons, y compris celles de l’église catholique, de la maison du prêtre et de l’école, ont été arrachées par des vents violents. Les animaux domestiques, en particulier les volailles, ont été submergés par les eaux qui ont rapidement envahi la région.
Les cultures, essentielles à la subsistance des familles, ont subi des pertes catastrophiques. Les récoltes de riz, maïs, haricots, taro et maniocs, tant pluviales qu’irrigées, ont été anéanties à 95 %. Les barrages, censés protéger les terres agricoles, ont été brisés par la force des eaux.
La calamité a précipité les habitants de Manazary dans un sinistre tableau de désolation. Le nombre exact de sans-abri n’est pas encore connu. Les autorités locales, élues et administratives, se sont mobilisées pour évaluer leurs besoins et apporter des aides, pour leur permettre de se relever et de reconstruire leur vie.
Selon leurs explications, après que l’averse de grêle se soit atténuée, des pluies torrentielles, accompagnées de vents intenses, ont continué à frapper la contrée, ce qui a aggravé la situation.
Gustave Mparany