Une des zones à risque dans la capitale. |
La tombée des pluies accentue les menaces d’effondrements. Actuellement, certaines zones sont considérées comme à risque dans la capitale.
Alerte ! Des milliers de personnes sont exposées aux risques d’éboulement ou de glissements de terrain, pendant cette saison estivale durant laquelle les pluies tombent », indique une source auprès du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC). En ce moment, les risques d’effondrement de rochers, de déracinement d’arbres, d’éboulement ou de glissements de terrain sont à craindre. Une dizaine d’endroits représentent de réelles menaces, d’après les enquêtes que nous avons effectuées. Si l’on ne parle que des quartiers se trouvant sur la partie haute de la ville d’Antananarivo, à savoir Manjakamiadana, Ambohipotsy, ou encore Andafiavaratra.
La peur envahit les habitants de ces quartiers, particulièrement après l’incident survenu lors des premières précipitations de cette saison des pluies. En effet, la semaine dernière, un mur de soutènement s’est effondré sur une maison, faisant trois victimes à Andrefan’Ambohijanahary. À cela s’ajoutent les rochers, qui représentent un véritable danger pour les habitants de Tsimialonjafy, Ambanin’Ampamarinana et du haut d’Ankadilalana. « Nous avons peur car ces rochers peuvent se détacher à tout moment », confie Franca, une habitante d’Ambanin’Ampamarinana. Dès l’arrivée des premières pluies, certains résidents ont quitté précipitamment leurs maisons, cherchant à se protéger des risques d’éboulement qui peuvent survenir à tout instant.
Drapeaux rouges
« Des drapeaux rouges ont été installés dans les zones à risque d’éboulement afin de protéger les habitants des hauteurs », nous révèle une source de la BNGRC.
Cependant, la partie haute de la ville d’Antananarivo n’est pas la seule zone à risque dans la capitale. En raison des intempéries, une maison en extension surélevée à Anatihazo Isotry représente un danger pour les habitants des environs. D’après les informations fournies par le Lieutenant Nirina Rodin Fernand Rasolonjatovo, chef du service Organisation des secours des sapeurs-pompiers à Tsaralalàna, l’une des plaintes reçues indique : « Cette maison risque de s’effondrer, nous avons peur pour nos vies et pour nos maisons».
Les dangers se manifestent également dans les espaces publics, mettant en péril la vie des piétons et des usagers des routes avoisinantes. Parmi ces risques, les jacarandas plantés près du Lac Anosy, dont l’état de vieillissement les rend vulnérables, se déracinent parfois. Cette semaine, un jacaranda s’est effectivement déraciné, nécessitant l’intervention des sapeurs-pompiers. Un incident similaire a également été pris en charge par ce service à Ambaranjana.
Les risques de glissements de terrain s’élèvent pendant les saisons de pluies. La vigilance est donc de mise pour les zones à risque.
Mialisoa Ida