ÉQUIPEMENTS ÉNERGÉTIQUES - L’acheminement des panneaux solaires accéléré

Le président de la République et sa suite durant la réception des équipements solaires, à Toamasina, le 17 avril 2024.

Le Premier ministre donne jusqu’à aujourd’hui pour faire sortir du port de Toamasina les équipements nécessaires à l’installation du parc solaire devant solutionner le délestage dans le RIA. Une injonction qui concerne aussi les moteurs pour le groupe thermique de 105 mégawatts à installer à Ambohimanambola.

Un délai ferme. C’est ce qu’a donné Christian Ntsay, Premier ministre, pour faire sortir du port de Toamasina les équipements concernant le projet de parcs solaires de 50 mégawatts, dont 20 mégawatts seront destinés à renforcer l’approvisionnement du Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA).

Selon un communiqué de presse de la primature, le locataire de Mahazoarivo a donné «un délai ferme», jusqu’à aujourd’hui, pour la concrétisation de ses instructions. Il les a données lundi, lors d’une réunion à Toamasina, justement. D’après la missive de la primature, toujours, cette réunion a porté sur la mise en œuvre «rapide» des injonctions présidentielles. Elles consistent en l’accélération de la mise en place des parcs solaires, surtout les 20 mégawatts pour le RIA qui revêt un caractère «urgent».

«Je suis le président de la République. Il y a des responsables, à différents niveaux. Donc, lorsque je donne une directive, il leur incombe de l’exécuter», a déclaré le président Andry Rajoelina dans son entretien diffusé à la télévision publique TVM, dimanche. Discret sur la question de la crise d’eau et d’électricité jusqu’ici, le chef du gouvernement est ainsi descendu sur le terrain pour donner un coup de fouet à la concrétisation des directives du locataire d’Iavoloha.

Pour accélérer la sortie de ces équipements du grand port, le locataire de Mahazoarivo a réuni, entre autres, la ministre de l’Économie et des Finances, le ministre des Transports et de la Météorologie, celui de l’Énergie et des Hydrocarbures, ou encore le directeur général des douanes. Outre leur acheminement, le communiqué de presse de la primature indique qu’il a été question de «trouver des solutions rapides pour faire sortir, dans les plus brefs délais, les conteneurs contenant les équipements solaires, ainsi que les moteurs thermiques fonctionnant au fuel lourd».

Ces conteneurs ont été réceptionnés par le président de la République en avril dernier. Ils étaient destinés à l’installation de mini-centrales solaires pour quarante-sept districts. Les réalités du terrain ont amené l’État à réorienter le projet. Les parcs solaires seront ainsi pour le RIA, Antsiranana, Nosy-Be, Mahajanga, Toamasina, Fianarantsoa et Toliara. En principe, la deadline pour leur installation est en cette fin d’année.

Réduction des dépenses

Pour les moteurs destinés à la nouvelle centrale thermique, «appartenant à la Jirama», à installer à Ambohimanambola, ils sont entreposés au port de Toamasina bien avant la visite présidentielle, en avril. Durant son intervention télévisée de dimanche, et même lors de la réunion qu’il a conduite sur le site d’Ambohimanambola, le 30 octobre, Andry Rajoelina a regretté les atermoiements des responsables dans la concrétisation de ces deux projets énergétiques, en particulier.

Au regard du temps passé par ces équipements à atteindre, l’enceinte du grand port, et des acteurs de la réunion de lundi, il est probable que les discussions ont porté sur les frais de dédouanement et d’entreposage. Le parc solaire de 20 mégawatts est vu comme une des solutions à court terme pour atténuer de façon conséquente le délestage causé par l’insuffisance de production destinée au RIA. Ceci, en attendant le parc solaire flottant de 50 mégawatts qui «doit être impérativement terminé avant le sommet de la SADC, en août 2025», selon le locataire d’Iavoloha.

L’idée est aussi de réduire le milliard d’ariary de dépense journalière en carburant, pour faire tourner au maximum les groupes thermiques d’Ambohimanambola, afin de compenser le manque de production des centrales hydrauliques à chaque période d’étiage. D’autant plus qu’avec le changement climatique, les périodes de sécheresse risquent d’être plus fréquentes et de durer plus longtemps.

Par ailleurs, les groupes thermiques qui sont mobilisés en renfort appartiennent à des entreprises privées. Pour une production totale de près de 124 mégawatts, ils sont loués jusqu’à «160 millions de dollars par an», a révélé le président Rajoelina, dimanche. Le groupe thermique de 105 mégawatts, dont les moteurs attendent à Toamasina depuis plusieurs mois, est un investissement étatique destiné à la Jirama.

Outre booster l’approvisionnement en électricité, le but avec ce groupe de 105 mégawatts est d’alléger les charges de l’entreprise dans la location des groupes aux entreprises privées, à entendre les explications du chef de l’État, dimanche. Le Président, toujours, a affirmé que pour le futur groupe thermique de la Jirama, à installer à Ambohimanambola, il a donné comme délai ferme, leur installation «avant le 1er avril [2025]».

Garry Fabrice Ranaivoson  

1 Commentaires

  1. On a encore ici le PETATOKO , le TANDRAMETAKA et le KITOATOA de RAINILAINGA dans la conduite des affaires de l'état . Les deux têtes de l'exécutifs ne font que chercher des boucs émissaires pour justifier leurs irresponsabilités et leurs incompétences . Les décideurs subalternes et maintenant le déréglementa climatique sont les coupables tout désignés .
    L'opacité totale entoure les investisseurs et les financements concernant ces parcs solaires . La république bananière se définit clairement dans la gouvernance de ce régime voyou et pourri dominé par la mafia !

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