Inclusion. Des enfants porteurs de la trisomie 21 sont dotés de salles de classe dans les locaux de l’École Primaire Publique Vohibola Bel’Air. Une signature de convention pour la mise à disposition de ces locaux a eu lieu hier, entre le ministère de l’Éducation nationale et l’association Madatriso.
La quatrième édition de la journée nationale de l’éducation inclusive a été marquée par cet événement. Dénommée «Sekoly Mampiaty Fanarenana», cette école serait une classe préparatoire pour ces enfants trisomiques avant leur insertion dans un établissement. «Ensemble dans la diversité, offrons une éducation inclusive de qualité.» Tel est le thème abordé lors de la célébration. Malgré la diversité, «chaque enfant mérite une éducation de qualité, accessible et égalitaire. Sur ce, la diversité et l’inclusion dans les écoles sont nécessaires, afin que tous les élèves, quels que soient leurs défis, puissent s’épanouir pleinement», martèle l’Unicef.
Au sein de l’école «Sekoly Mampiaty Atsinanana» à Toamasina, des apprenants avec un handicap ou sans handicap se trouvent dans la même salle. Ces derniers suivent les mêmes cours. Au sein de cet établissement, un professeur aveugle dicte la leçon à une apprenante sans handicap. Cette dernière écrit au tableau pour que tous les apprenants puissent recevoir les mêmes leçons. «Dans nos écoles, l’entraide et la solidarité sont au cœur de l’apprentissage», s’exprime un responsable de l’école.
Actuellement, des écoles commencent à recevoir des enfants trisomiques, autistes ou en situation de handicap dans leur établissement. C’est le cas de Tokihery Andriatahiana, un garçon trisomique qui se trouve dans une école privée à Anosizato Atsinanana. Sa mère raconte que ce dernier est bien traité en classe. «Il arrive à suivre les mêmes cours que les autres élèves. Son seul problème est la vue, mon fils ne voit pas les écritures sur les tableaux», raconte Geneviève Rasoanirina, la mère de ce garçon.
Toutefois, l’éducation inclusive reste une tâche de longue haleine. Le personnel indispensable pour les activités de prise en charge des enfants et jeunes en situation de handicap reste insuffisant, notamment parce que le nombre d’enfants en situation de handicap augmente. Le taux de scolarisation de ces personnes est inquiétant.
Mialisoa Ida