Donald Trump, 47ème POTUS

“S’éveiller à la conscience de sa puissance et de ses obligations envers le monde” : en 1913, ces propos du président américain Woodrow Wilson s’adressaient à la Chine. 

En 2024, combien fûmes-nous de millions, sur tous les continents, à nous être réveillés, ou à avoir veillé, avec la carte des États-Unis qui commençait à se couvrir de “rouge Trump” contre d’un peu de “bleu Harris”. Il y a bien longtemps que l’Amérique avait commencé à s’éveiller à la conscience de sa puissance quand la fin du Western, la “conquête de l’Ouest”, fixa ses frontières sur les rives du Pacifique. 

Un pays qui s’étend, en une continuité territoriale exceptionnelle, d’un Océan (l’Atlantique de l’ancien partage entre l’Espagne et le Portugal) à l’autre (le Pacifique des civilisations asiatiques cinq fois millénaires), ne pouvait pas ne pas avoir des “engagements” dans les affaires du monde, malgré plusieurs tentations d’isolationnisme au fil de ses doctrines successives de politique étrangère.

Le traité de Paris, en 1898, excluant l’Espagne du Pacifique, allait introniser les États-Unis comme les désormais héritiers d’un empire qui avait pu s’étendre de l’Amérique dite latine aux Philippines. À la fin du 19ème siècle, les interventions américaines dans les affaires du monde, d’abord en Chine, de concert ou contre les autres puissances (dont la Russie et le Japon), allèrent crescendo : éviction de l’Europe après le suicide collectif de la guerre de 14-18, alignement du Japon après Hiroshima et Nagasaki en 1945. 

L’élection présidentielle aux États-Unis, c’est, tous les quatre ans, un rendez-vous fixe, sans manipulation de calendrier. Tous les quatre ans, l’exploit d’un dépouillement rapide à l’image de la modernité des moeurs et des moyens. Tous les quatre ans, un verdict annoncé et reconnu dans la foulée sans l’intervention excessivement lente d’un organisme de type CENI, comme dans certains pays du tiers-monde. Tous les quatre ans, le spectacle planétaire de la victoire de la démocratie américaine.

Les présidents des autres puissances internationales peuvent d’ores-et-déjà s’atteler à l’exercice protocolaire de féliciter Donald Trump, 47ème POTUS, President of The United States. 

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

1 Commentaires

  1. L'élection de Donald TRUMP est une anomalie historique sans précèdent . Le plébiscite d'un dangereux pervers narcissique , menteur pathologique , grossier et vulgaire n'honore pas la première puissance militaire et économique mondiale . Ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'économie Européenne et l'OTAN . Tous les marchés mondiaux retiennent leurs souffles . C'est un saut dans l'inconnu avec les multiples affaires judiciaires pendues sur sa tête . Sa victoire facile est la résultante des fantasmes refoulés de petits blancs peu instruits , racistes , anti -IVG , pour les armes à feu et la peine de mort , admiratifs de la réussite économique de son premier mandat et sur la répudiation d'un " Wokisme " fallacieux collant à la peau , véritable faux procès à Kamala HARRIS . Le système électoral avec ce suffrage universel indirect otage des états pivots est bancale , d'ailleurs Hillary CLINTON qui a obtenu le meilleur pourcentage des voix l'a appris à ses dépens . Il a des affinités embarrassantes avec POUTINE et ses rapports nébuleux avec Kim JUNG -UN suite à une visite à Pyong Yang , interpellent . L'Ukraine sera dans une position délicate faute de livraisons d'armes des USA . La création d'un état Palestinien s'éloigne face aux atomes crochus avec Benjamin NETANYAHU et les colons extrémistes . Sa politique protectionniste à outrance sous la bénédiction d'Elon MUSK avec les taxes de 10% à 20 % pour les produits importés sera contreproductive pour la mondialisation . Le monde entier doit faire un trait sur des avancées notables contre le réchauffement climatique et les gaz à effet de serre avec son climato scepticisme car c'est le premier pays contributeur financier .
    Il n'y a certainement que notre Rainilainga national qui a reçu cette Cadillac rutilante pour sa mégalomanie qui ne trouvera aucune objection d'un retour au pouvoir d'un autocrate comme lui avec le risque aussi d'extinction de la démocratie !

    RépondreSupprimer
Plus récente Plus ancienne