L’affaire a été jugée au tribunal d’Ankazobe. |
Un procès lié au meurtre prémédité du maire de la commune d’Andranomiely s’est ouvert à la Cour criminelle ordinaire, à Ankazobe, en fin de semaine écoulée. Trente-huit personnes ont été accusées du crime. Parmi elles, figurent cinq hommes de l’Armée.
Selon la décision rendue, les militaires Andrianjaka Ravalomanana et Ebadino sont coupables de complicité d’assassinat et d’extorsion de fonds. Ils ont été condamnés à dix ans de travaux forcés, après confusion de peine et prise en compte des circonstances atténuantes. Leurs frères d’armes, Marios Frigson, Kamary Berohany et Stéphan Randrianirina, ont, pour leur part, écopé de cinq ans de prison avec sursis, après disqualification des chefs d’accusation pour non-assistance à personne en danger.
Ayant également trempé dans ce crime sordide, l’adjoint au maire, J.P. Rakotondrazafy, a été déclaré coupable de complicité d’assassinat et condamné à sept ans de travaux forcés. Il a également bénéficié de circonstances atténuantes. Une cheffe de fokontany, Claudine Voahanginirina, a été reconnue coupable de la même inculpation et est condamnée à cinq ans de travaux forcés. Le tribunal lui a accordé des circonstances atténuantes. Les trente et un autres accusés ont tous été acquittés au bénéfice du doute.
Le maire d’Andranomiely avait été tué chez lui d’une balle au ventre, dans la nuit du 7 janvier de cette année. Le village avait été attaqué par une horde de malfaiteurs armés jusqu’aux dents cette nuit-là. Les gendarmes ont été encerclés alors qu’ils se trouvaient dans une maison. Les assaillants en treillis n’ont pas touché aux militaires qui étaient postés dans le même village. Ce qui était étrange.
Gustave Mparany