Les voitures électriques constituent de nouveaux modèles sur le marché malgache. |
Les véhicules électriques sont l’attraction principale au Salon de l’Auto. Les concessionnaires ont déroulé le tapis rouge pour ces solutions de mobilité durables, dont les modèles les plus performants peuvent atteindre facilement les deux cents millions d’ariary.
Au-devant de la scène, les véhicules électriques y ont été. Le rendez-vous des férus de mécanique et des véhicules a ouvert ses portes hier. L’incontournable salon de l’auto a réuni des masses de véhicules neufs, avec, cette fois-ci, des voitures électriques de toutes sortes mises en avant par les concessionnaires. Il y en a pour tous les goûts : des SUV, en passant par les petites citadines et les motos électriques, les véhicules électriques au salon de l’auto roulent des mécaniques.
Les produits sont même adaptés aux particuliers et peuvent être chargés simplement comme tout appareil électrique. « Plusieurs particuliers conduisent déjà ces voitures électriques que nous fournissons. Il y a des véhicules utilitaires, mais cela peut aussi aller jusqu’aux engins. Ces véhicules peuvent être chargés avec des prises domestiques de 220 volts, comme tout appareil électroménager. La durée de charge dépend néanmoins de la taille des batteries du véhicule », confie Solofo Rianasoa, commercial véhicules neufs chez Continental-Auto. Certains des modèles proposés peuvent même faire jusqu’à cinq cents kilomètres d’autonomie, une fois pleinement chargés. Ce sont les batteries lithium-ion qui sont principalement utilisées pour faire rouler ces voitures. « Elles peuvent durer jusqu’à quinze ans sans problème », confie le commercial. Les véhicules utilitaires sont arrivés les premiers. Il s’agit en l’occurrence de camionnettes et de mini-vans que les entreprises peuvent utiliser à des fins professionnelles. Maintenant, les gammes sont plus variées.
Presque épuisés
Les 4x4 et autres types de SUV sont les nouveaux venus sur le marché des véhicules électriques, explique un autre commercial. Ces bijoux de technologie restent cependant sur un marché de niche, ciblant des clients spécifiques. D’après les explications de ce responsable, ces gammes de voitures tout-terrain attirent beaucoup la clientèle. « Nos stocks de véhicules tout-terrain, comme les SUV et les 4x4, sont presque épuisés. Ces solutions électriques intéressent beaucoup les gens parce que les prix du carburant sont élevés, et le délestage ne freine pas les gens ; c’est le côté pratique qui séduit », explique-t-on.
Pour se procurer une de ces voitures, les prix varient entre 55 millions d’ariary et 200 millions d’ariary pour les versions 4x4. Pour le moment, ce sont les concessionnaires qui fournissent les pièces de rechange et l’entretien nécessaire aux voitures électriques. Ce n’est sans doute qu’une question de temps avant que les mécaniciens dans les garages « conventionnels» puissent s’imprégner des manuels d’entretien et y ajouter la touche du fameux « système D ».
L’État veut accompagner cette transition électrique de la mobilité. Valéry Ramonjavelo, ministre des Transports et de la Météorologie, était présent hier lors de l’ouverture du salon. Il a visité les stands des partenaires de l’événement. « Le salon de l’Auto est l’occasion de faire connaître au public les offres qui existent sur le marché des véhicules électriques à Madagascar. Des initiatives ont déjà émergé de la part des acteurs du secteur automobile pour développer l’écosystème des véhicules électriques, notamment avec des mesures comme l’installation de bornes de recharge ou encore la détaxation des véhicules électriques à l’importation. Il y a aussi les pétroliers qui étudient les moyens de mettre en place des bornes de recharge dans les stations-service à Antananarivo ou encore sur les routes nationales », confie Valéry Ramonjavelo.
Frédéric Schaffner, président du Groupement des concessionnaires automobiles de Madagascar, confie que le marché des véhicules électriques en est encore à ses premiers pas. Mais des programmes sont déjà en cours pour développer le marché. « Il y a déjà un recensement sur les avancées réalisées dans le milieu, ainsi que sur ce qu’il reste à faire. C’est ce qui se fait au niveau des textes réglementaires. Côté infrastructures, chaque distributeur pétrolier commence progressivement à installer des stations de recharge dans leurs stations-service », confie le président du GCAM.
Itamara Randriamamonjy