Pas de concession. Deux navires de transport de passagers en provenance des Comores ont rebroussé chemin. Ils n’ont pas obtenu l’autorisation d’accoster au port de Mahajanga. « Il s’agit d’une décision du gouvernement», nous a indiqué une source auprès du ministère de la Santé publique ce week-end. La veille de cette décision, l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) a annoncé l’arrivée de ces bateaux en provenance des Comores, mais que « les passagers seront mis en quarantaine », suite à la décision du gouvernement, lors du conseil des ministres du 16 octobre, de suspendre le transport maritime depuis les Comores pour prévenir le choléra qui repart à la hausse dans ce pays. Finalement, les bateaux ont été renvoyés à leur point de départ.
Selon des sources, des familles des personnes à bord de ces navires avaient signalé la présence de personnes malades dans l’un des navires. Notre source auprès du ministère de la Santé publique a nié formellement l’existence de cas suspects de choléra sur ces navires.Des usagers du trans-port maritime fustigent les deux poids, deux mesures entre les passagers du trans-port maritime et ceux du transport aérien. « Pourquoi laisse-t-on entrer les personnes qui voyagent en avion, et pas nous? », s’interrogent-ils. Les passagers aériens doivent obligatoirement prendre un traitement chimioprophylactique à l’arrivée, selon le compte rendu du conseil des ministres. Pourquoi cela ne serait-il pas possible pour les passagers maritimes ?
Miangaly Ralitera