L’artiste Rossy fait un pas décisif vers le numérique en optant pour la plateforme de streaming en ligne Moozik pour partager son œuvre. Son dernier album, « Iny Rossy », a commencé à être diffusé hier sur cette plateforme 100 % malgache, créée par de jeunes entrepreneurs de la société Manoova. Cet album, inédit en version physique, n’était jusqu’à présent disponible, tout comme ses précédents opus, « Bampampa Be » et « Afaka Aho ». L’une des principales raisons de cette décision est la protection des droits d’auteur. Dans un contexte où le piratage est de plus en plus présent, Rossy a été convaincu par les garanties de sécurité offertes par Moozik.
« Tous mes albums sont désormais accessibles sur Moozik, y compris ceux que je n’ai jamais publiés en version USB, CD ou cassette. Je ne publierai jamais mes titres gratuitement pour qu’ils tombent entre les mains des pirates. Moozik me permet de protéger mes œuvres et de faire respecter mes droits d’auteur », déclare Rossy, hier lors d’une conférence de presse au Kianjan’ny Kanto Mahamasina. Rajo Rajaonarivelo, représentant de la société Manoova, a également précisé que la plateforme garantit une rémunération juste aux artistes. « En plus des droits d’auteur reversés à l’Omda, nous rémunérons directement les auteurs en fonction du nombre d’écoutes. »
Pour marquer sa collaboration avec Moozik, Rossy propose trois jours de concerts exceptionnels les 25, 26 et 27 octobre au Kianjan’ny Kanto Mahamasina. Chaque soirée aura une atmosphère distincte. Le vendredi 25 octobre offrira une soirée intimiste, ponctuée de slows et de vakodrazana, pour un « Vendredi joli » tout en douceur. Le samedi 26 octobre, place à un spectacle nocturne sous le thème « Sabotsy mifankahita », un rendez-vous 100 % malgache, inspiré des festivités du Taom-baovao malagasy. Enfin, le dimanche 27 octobre, un après-midi familial viendra clôturer ces trois jours dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Après cette série de spectacles à Antananarivo, Rossy prévoit de s’envoler pour une tournée européenne, avec des dates spécialement prévues, y compris pour les fêtes de fin d’année. « Honnêtement, nous avons toujours eu des guichets fermés, que ce soit en ville ou en campagne. La nouvelle génération est captivée par le Revy Bampampa, et cela me touche profondément », confie-t-il.
Nicole Rafalimananjara