DIANA - Le projet communautaire Biopama clôturé

L’ensemble des communautés lors de la clôture du projet.

Une cérémonie simple mais unique s’est tenue au collège d’enseignement général d’Andranovondonina, pour marquer la fin du programme « Biodiversity and Protected Areas Management » centré sur la communauté à Nosy Hara. 

Malgré l’éloignement, des représentants des entités politico-administratives à Andranovondonina, commune rurale située au Nord à 20 km du sommet de Madagascar, ont été présents pour marquer la fin du programme « Biodiversity and Protected Areas Management » (Biopama) mené par l’organisation Conservation centrée sur la communauté (C3 Madagascar) dans sa zone d’intervention de Nosy Hara. À cette occasion, les avancées significatives réalisées de janvier 2023 à septembre 2024, ont été présentées. Ce, grâce à la collaboration avec Madagascar National Parks et le Comité local du parc (CLP), ainsi que des partenaires. Tout cela dans le cadre d’une initiative innovante qui vise à améliorer la gouvernance du Parc national marin de Nosy Hara et à renforcer la résilience des  communautés locales face au changement climatique.

Depuis janvier 2023, le programme  Biopama a permis à C3 Madagascar de se concentrer sur des initiatives essentielles, en faveur des vingt-et-un villages de pêcheurs, qui sont dorénavant unis au sein de l’union « Miray aina », une plateforme constituée légalement. 

Selon le bilan succinct établi par la coordinatrice du C3 dans la région Diana, Fara Rabemamy, toutes les activités réalisées au cours de cette intervention ont été couronnées de succès et ont obtenu des résultats palpables au sein des communautés. 

Succès enregistrés

Les retombées de la conservation des ressources marines commencent à se voir dans les communes qui ont bénéficié du projet, même si elles ne sont pas encore d’une grande envergure. Cela n’a pas été possible sans la volonté des communautés de base regroupées dans les CLP, mis en place par le projet.

Parmi les succès déjà enregistrés, citons notamment le renforcement de capacité des mille cent cinquante membres de ces communautés dont 40% sont des femmes, la restauration des écosystèmes de mangroves dont dix hectares dégradés dans cinq villages. La formalisation des activités de pêche n’est pas en reste, à savoir la distribution de cartes de pêche, la création d’associations de pêcheurs dans chacun des vingt-et-un villages concernés. C3 Madagascar a également promu le réseautage, tout en organisant une visite d’échange à Velondriake-Toliara, avec le réseau Mihari. L’objectif est de partager les bonnes pratiques de gouvernance des aires marines et des ressources qui s’y trouvent, via des échanges entre les communautés.

Concernant la pêche aux poulpes, une étude approfondie a été réalisée par un expert, consultant international, pour en optimiser les pratiques. Les initiatives mises en œuvre ont également conduit à une amélioration de 10% des revenus des ménages qui dépendent de cette activité. Enfin, les  neuf CLP sont dotés d’équipements de patrouille, dont neuf bateaux dotés de moteurs et d’outils d’entretien ainsi que du matériel pour améliorer la pêche aux poulpes dans les villages pilotes d’Antsako et Lalandaka. Plus de quatre cents équipements, incluant des smartphones, panneaux solaires et imperméables ont été également distribués.

« Le programme Biopama touche à sa fin, mais C3 Madagascar, en partenariat avec  MNP, s’engage à poursuivre ces efforts pour assurer un développement durable et inclusif, permettant aux divers secteurs et aux  populations locales de s’adapter efficacement aux enjeux environnementaux et économiques contemporains », conclut la coordonnatrice de C3.

Raheriniaina

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