Le directeur régional de la santé publique Analamanga, Hasina Nirina Rasolondraibe, en visite inopinée chez un dépositaire de médicaments. |
Un homme et deux femmes inculpés dans la vente sans autorisation de produits contraceptifs sont en détention préventive dans la prison de Miarinarivo. Le contrôle des dépositaires de médicaments se poursuit.
Sans concession. Un dépositaire de médicaments à Ampefy est placé sous mandat de dépôt dans la maison centrale de Miarinarivo, avec deux autres commerçants de médicaments, depuis vendredi 6 septembre. Le ministre de la Santé publique, le professeur Zely Randriamanantany, a découvert des produits contraceptifs interdits à la vente dans son local lors d’une descente inopinée dans la région d’Itasy, le 30 août. Son département a porté plainte. « Ce dépositaire de médicaments a désigné une dame à Andoharanofotsy qui lui aurait vendu ces produits contraceptifs. Cette dernière a indiqué une personne aux 67 Ha, qui la ravitaille », rapporte la gendarmerie, hier.
Le ministère de la Santé publique rappelle que la vente de médicaments destinés à être gratuits dans le cadre des programmes de santé prioritaires au sein des établissements de santé est interdite et passible de sanctions. La liste de ces produits est longue. Des produits contraceptifs comme le Sayana Press, le Zinnia F, le Microgynon, le Microlut, le Triclofem, le Depo-provera, le Mirena, l’Avibela, le Levoplant et le Jadelle.
Fuite
Le Plumpy’nut, qui est un traitement contre la malnutrition sévère. Des intrants et des traitements du paludisme, comme le Test de diagnostic rapide (TDR) palu, l’Artesun, et le traitement du paludisme ACT. Les tests de dépistage du VIH/Sida et les traitements antirétroviraux (ARV). Les traitements de la tuberculose comme le EHRZ. Les vaccins contre la rage. Les vaccins pour les enfants et les femmes enceintes.
Beaucoup de ces produits sont sur les étals des simples commerçants, de certains vendeurs de médicaments, ou vendus sur les réseaux sociaux. S’ils se trouvent sur le marché, en dehors des formations sanitaires publiques, il y a probablement une fuite dans le circuit de ces médicaments. Mais où ? Au niveau du ministère central? Au niveau des directions régionales ? Au niveau des districts sanitaires ? Au niveau des centres de santé de base ? Ou au niveau des bénéficiaires ? Des agents communautaires dans l’Avaradrano affirment que des mères vendent les sachets de Plumpy’nut distribués gratuitement au niveau des sites communautaires pour les enfants malnutris. Il faut mettre la main sur les principaux fournisseurs de ces produits assignés aux formations sanitaires publiques si l’on veut mettre fin à ce vol de produits de santé.
Miangaly Ralitera