Des enfants pris en charge par le centre Manjarisoa. |
Nouvelle vie. Des jeunes filles mineures des quartiers de 67 Ha, ayant sombré dans la prostitution, tentent de s’en sortir. Elles ont été accueillies par le centre Manjarisoa, rattaché au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, pour suivre des formations en coupe et couture, en broderie et en crochet. « Certaines de ces jeunes, âgées de 14 à 17 ans, se sont livrées à la prostitution avant d’arriver ici. Elles sont arrivées dans ce centre dans l’espoir de trouver un emploi décent à la fin de la formation», a noté Lydia Rafarasoa, leur formatrice, hier, lors de la remise de kits scolaires pour les enfants vulnérables du centre Manjarisoa par la Fondation Axian.
À l’issue de ces formations de huit mois, ces jeunes filles pourront monter leur propre business. Cependant, ce n’est pas toujours évident. Lydia Rafarasoa tire la sonnette d’alarme. Certaines de ces jeunes seraient tentées de retourner à leur ancienne vie. « Ces jeunes doivent monter leur propre business. Sauf qu’elles n’ont ni fonds de démarrage, ni de moyens», poursuit cette source.
Ce centre a lancé un appel au don il y a quelques mois pour améliorer ses infrastructures et augmenter sa capacité d’accueil. Mais l’appui aux bénéficiaires à la fin de la formation s’avère aussi crucial pour lutter contre le travail des enfants, qui a été le but du ministère du Travail lors de la création de ce centre. Hanitra Razakaboana, ministre du Travail, a relancé l’appel au secteur privé pour appuyer ce projet. La Fondation Axian a été l’un des premiers à répondre à cet appel en remettant des kits scolaires et en fournissant des repas tout au long de l’année scolaire.
Miangaly Ralitera