Il faut se méfier des champignons. |
Restées chez elles pour surveiller la maison en l’absence des parents, trois fillettes sont sorties en forêt pour cueillir et préparer des champignons vénéneux qu’elles ont trouvés. Deux d’entre elles, âgées de cinq et quinze ans, ont succombé.
Un fait divers à fendre le cœur. Deux jeunes sœurs, respectivement âgées de cinq et quinze ans, ont trouvé la mort après ingestion de champignons vénéneux à Soanierana Ivongo. Dans un état préoccupant, la cadette est, pour sa part, placée en soins intensifs au centre hospitalier de référence du district de Soanierana Ivongo. La fillette rescapée se bat encore pour se rétablir.
Cet empoisonnement qui fait froid dans le dos s’est produit dans la matinée de dimanche. Au réveil, les parents des trois fillettes sont sortis en leur confiant la maison jusqu’à leur retour. L’impensable est arrivé lorsque les trois enfants sont sorties en forêt dans la matinée. Tombées sur des champignons sauvages, elles en ont cueillis pour accompagner leur repas. En cette saison, il n’est pas rare de croiser l’espèce de champignon à l’origine de l’intoxication alimentaire ayant tragiquement coûté la vie à deux personnes. Se développant dans les buissons humides, elle est courante dans les sous-bois et constitue un véritable danger pour ceux qui ne sont pas avertis.
Soins tardifs
Ignorant si les champignons qu’elles avaient ramassés étaient comestibles ou non, les trois sœurs les ont rapportés chez elles pour les préparer sans consulter personne. Les premiers symptômes d’intoxication alimentaire se sont manifestés dès les premières heures après la consommation. Les premiers soins ont été prodigués dès que les personnes de leur entourage ont su ce qui leur arrivait. Malgré l’évacuation quelque peu tardive ayant permis au poison d’atteindre des organes vitaux, la benjamine ainsi que l’aînée n’ont pas survécu. La cadette, ayant apparemment ingéré une quantité moindre par rapport à ses sœurs, a survécu, bien que le pronostic vital ait été engagé. Les funérailles des deux enfants décédés ont été effectuées le surlendemain de l’empoisonnement.
Andry Manase