Des échantillons de riz hybride exposés à la FIA. |
Les initiatives visant à atteindre l’autosuffisance alimentaire se multiplient, notamment à travers l’adoption du riz hybride, une variété sur laquelle compte miser le pays. Hier, la secrétaire d’État en charge de la souveraineté alimentaire a fait connaître les ambitions du pays quant à la production de riz hybride et à la stratégie de développement rizicole du pays. Selon Tahian’Ny Avo Razanamahefa,
« À partir de maintenant, nous allons commencer à produire des semences parentales de riz hybride. Elles seront plantées sur deux mille hectares dans le district de Morondava ». Des propos tenus en marge de la cérémonie d’ouverture de la sixième Foire Internationale de l’Agriculture.
Selon la secrétaire d’État, cette variété de riz a déjà fait ses preuves en augmentant jusqu’à 12 tonnes à l’hectare le rendement. La production de ces semences parentales à Madagascar permettra au pays de faire des économies à long terme. Une économie d’échelle, expliquée par le président de la République, Andry Rajoelina, lors de son déplacement récent en Chine, à l’occasion du forum Chine-Afrique. « Avec les semences de riz hybride, on va augmenter la production nationale de riz, mais aussi les revenus des ménages. Les études ont démontré que chaque paysan augmentera de façon conséquente ses revenus par hectare », a soutenu le chef de l’État.
D’ailleurs, il a affirmé : « Nous allons économiser 250 millions de dollars, puisque nous n’allons plus importer du riz chaque année», des attentes auxquelles font écho les propos de la secrétaire d’État, Tahian’Ny Avo Razanamahefa. « La production de riz hybride fera certainement augmenter le rendement à l’hectare. Elle permettra d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de faire en sorte que nous soyons le prochain grenier à riz, non seulement pour l’océan Indien, mais aussi en vue de conquérir d’autres marchés », a-t-elle assuré.
Itamara Randriamamonjy