Un constat encourageant. Les missionnaires de la Banque mondiale, venus vendredi pour évaluer sur place les réalisations du Projet de transformation économique pour une Croissance Inclusive (PIC3) à Nosy Be, « se disent satisfaits des impacts réels sur la population locale, en termes de développement des secteurs soutenus, de création d’emplois, et d’amélioration des conditions de vie ». À Nosy Be, le projet PIC, financé par la Banque mondiale, intervient dans le secteur de l’agrobusiness, notamment les huiles essentielles et autres produits d’exportation, ainsi que le secteur du tourisme et les infrastructures routières.
La mission de la Banque mondiale, conduite par Atou Seck, responsable des opérations pour Madagascar, accompagnée par une délégation du ministère de l’Économie et des Finances, sous la direction de la ministre Rindra Rabarinirinarison, a inspecté les axes routiers réhabilités et bitumés suivant les normes requises en la matière, dans le cadre du projet PIC3. Cela inclut 39 km de routes, reliant Hell-Ville et Andilana (25,7 km), Hell-Ville et Fascène (9,2 km), et une piste de 4,1 km à Ambatozavavy. Ces routes nouvellement restaurées embellissent la ville, améliorent la mobilité et contribuent ainsi à consolider l’essor du tourisme local. Réalisées à plus de 99%, elles sont prévues pour être livrées bientôt.
D’après la ministre Rindra Rabarinirinarison, grâce notamment au projet PIC, « la reprise du tourisme est sur la bonne voie à Nosy Be. Trois mille à cinq mille visiteurs sont enregistrés chaque semaine sur l’île touristique. Quant à la création d’emploi, mille personnes ont pu trouver du travail grâce toujours au projet. De plus, plus de quatre mille employés ont été formés dans le secteur touristique, le délai de création d’entreprise a été réduit de soixante à sept jours, et cent soixante-deux bornes fontaines publiques ont été installées pour améliorer l’accès à l’eau potable dans les zones rurales. En outre, cinquante-deux PME, dont 53% dirigées par des femmes, ont enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires, permettant ainsi la création d’emplois durables ».
Pour la Banque mondiale, « le projet PIC doit être renforcé pour apporter davantage de bénéfices à la population ». Le PIC3 bénéficie d’une allocation de 130 millions pour couvrir cent soixante-deux communes.
Eric Ranjalahy