CONCERT - Rossy casse la baraque à La City

Les instruments à vent font la particularité de Rossy.

Le concert de Rossy ce vendredi soir à La City Ivandry a affiché complet dès le mercredi précédent, témoignant d’un véritable engouement pour cet événement organisé par RDJ.  

Connu pour ses concerts en plein air à travers son « Bapampa Tour », Rossy a cette fois-ci plongé un public classe dans une ambiance intimiste et chaleureuse, bien loin de ses habituelles prestations en milieu rural, comme celle d’hier à Talata Volonondry. « Depuis juillet, nous collaborons avec La City pour inviter des artistes rarement vus sur les scènes d’Antananarivo. Après avoir accueilli des rappeurs des années 90 et le groupe Johary pour une touche nostalgique, c’était au tour du Vako-drazana de Rossy de monter sur scène. Tous ces événements ont affiché complet », explique Tahiana Rasolojaona dit Jaytax, PDG de RDJ.  

Pendant trois heures non-stop, Rossy a su captiver l’audience avec une interprétation plus acoustique de ses titres emblématiques. Cependant, comme l’a précisé Jaytax, « ce n’était pas le Rossy que l’on a vu à Antsonjombe ou Mahamasina. Mais c’est vraiment un nouveau concept avec ses titres acoustiques ».  

Rossy a entamé son show en rendant hommage à plusieurs artistes disparus qui ont marqué son parcours. Il a ainsi repris «Lanitra mangamanga » de Ny Antsaly, interprété le titre «Mbola ho avy » en souvenir de Ramilison Besigara, et joué des titres comme «Any indray andro » de Rakoto Frah. La poésie de Rado avec « Hafatra » a également résonné dans la salle, ainsi qu’un hommage à Tianjama et Vertigo Pascal. 

Événement d’exception

Comme le veut la tradition malgache, un Kabary a ouvert les festivités avant que l’ambiance ne s’enflamme avec des morceaux tels que « Mbarakaly » et « Raiso an-kafaliana ». Très vite, la salle s’est levée, dansant et chantant, portée par une ambiance purement malgache. « C’était comme un retour à l’enfance », raconte un spectateur.  

Le point culminant est atteint lorsque Rossy a lancé le Bapampa, un moment de communion où le public s’est levé pour suivre le rythme entraînant, accompagné d’autres titres acoustiques comme « Hafatra ». «C’était incroyable, toute la salle chantait à l’unisson. Oui, même un public VIP adore le Bapampa », termine Rossy. Avec ce concept inédit, Rossy a prouvé une fois de plus que sa musique transcende les générations et les lieux, et RDJ a brillamment relevé le défi d’offrir à la Capitale un événement d’exception.  

Nicole Rafalimananjara

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