ATHLÉTISME - Patrice Remandro affiche son ras-le bol

Patrice Remandro veut affronter des athlètes étrangers de renommée internationale.

Déçu et attristé par « son exclusion », selon ses dires, à des compétitions internationales ces derniers temps, Patrice Remandro, athlète du Club omnisport des Forces armées (Cosfa) d’Analamanga a affiché son mécontentement dimanche, au stade d’Alarobia.

« À quoi sert de vous préparer dur pendant toute l’année pour pouvoir participer à des compétitions internationales si, au dernier moment, malgré un visa déjà accordé et passeport en main, vous êtes exclu et  remplacé par un autre à quelques jours du départ ? », martèle-t-il.

Multiple champion de Madagascar en athlétisme dans la distance de 800m, médaillé d’or à la dernière édition des JIOI de 2023 à Madagascar et champion de Madagascar ce weekend dans la catégorie des seniors, Patrice Remandro figure parmi les athlètes en forme du moment. Il se dit très choqué du système de parachutage dans le choix des athlètes, malgré ses diverses sorties à l’extérieur (Championnat d’Afrique à Maurice en 2022, Jeux de la Francophonie en RDC en 2023).

Dominique Raherison, président de la Fédération Malgache d’Athlétisme (FMA) donne aussi son avis. « Effectivement, Patrice Remandro aurait pu participer au championnat d’Afrique d’Accra, mais, faute de moyens qui ne dépendent pas de nous, mais de l’État, il n’a pas pu y aller. Concernant les J.O de Paris 2024, il figurait dans la liste. Or, dans l’épreuve réservée pour lui, vingt-sept athlètes se disputaient au portillon. Avec son temps de 1’50’’ pour les 800 m, il n’a pas été retenu », confie le président de la FMA.

Pas de favoritisme

Et ce dernier de continuer : « Patrice Remandro figure parmi les meilleurs athlètes malgaches les plus en forme du moment. Durant le championnat de Madagascar qui a pris fin dimanche, il a réalisé une belle performance. À chaque sortie internationale, je n’oublie jamais de l’inscrire dans la liste de départ. Mais tout ne dépend pas de la seule FMA même si je veux qu’il se frotte à des athlètes en dehors de Madagascar car ici, il n’a plus d’adversaires. » 

Questionnée sur le sujet, Rosa Rakotozafy, directrice générale des Sports  auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), apporte des précisions : « Qu’a à voir là-dedans  le MJS? Lorsqu’il y a un déplacement officiel auquel Madagascar participe, la fédération concernée envoie au MJS  une lettre officielle comprenant le budget nécessaire, une liste des athlètes, dirigeants et participants. Le  MJS contrôle les documents des concernés, c’est-à-dire licence pour les athlètes, diplômes en tant que coach et attestation de fonction pour le reste, mais aussi le palmarès de chaque athlète afin de mieux les accompagner dans la prise de décision. La décision est prise par rapport aux résultats sportifs. Le MJS n’opère pas à travers la culture du favoritisme, mais seules les performances comptent », résume Rosa Rakotozafy.

Donné Raherinjatovo

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