Des éléments de la gendarmerie d’Ambilobe lors du contrôle effectué auprès d’un hôtel de renom à Ambilobe . |
Face à une prolifération incontrôlée des hôtels dans la région Diana, la gendarmerie d’Ambilobe intensifie les contrôles pour s’assurer du respect des normes d’hébergement et prévenir les abus.
La région Diana connaît actuellement une prolifération des infrastructures hôtelières. Partout, les bungalows et chambres poussent comme des champignons, d’une manière légale ou informelle.
Les initiatives se multiplient dans les grandes agglomérations qui n’offraient qu’une poignée d’établissements aux normes. Les villes aménagent leurs quartiers historiques, mais l’offre de chambres de qualité ne s’étoffe pas.
Certains de ces services sont très utiles et sauvent les voyageurs, mais d’autres sont utilisés à des fins abusives. La lutte contre le secteur informel est en cours dans la région, et l’avenir de la destination est en jeu.
En raison de divers paramètres socio-économiques, de nombreux hôtels ne respectent même pas les normes minimales requises pour accueillir les clients, tant en termes de qualité que d’administration. En réalité, peu d’entre eux répondent au minimum de propreté exigé.
C’est le cas dans la ville d’Ambilobe, que l’on peut qualifier de carrefour où se croisent de nombreux voyageurs de la Route nationale-6 et ceux qui viennent d’autres régions.
Il existe de nombreuses chambres disponibles, classées selon les catégories souhaitées, et elles sont réparties dans tous les quartiers et artères de la ville. Certaines sont même situées en périphérie. Parmi ces établissements, certains affichent des plaques d’identification claires, tandis que d’autres ne présentent aucun signe distinctif. Selon les observations des voisins, ces derniers attirent un plus grand nombre de clients que les autres, ce qui suscite l’indignation des hôtels qui paient régulièrement des taxes et des impôts.
Respecter les règles
Selon quelques renseignements collectés, le coût d’une nuitée varie de 3 000 à 200 000 ariary. Force est de constater que les hôtels de luxe sont les plus chers. Les moins chers sont les chambres utilisées par les prostituées. Selon le témoignage de ces dernières, leurs principaux clients sont des chauffeurs et des missionnaires de passage…
Compte tenu notamment de la circulation de ces différentes catégories de personnes dans les hôtels et chambres d’Ambilobe, des éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale d’Ambilobe ont décidé de procéder à un contrôle régulier.
L’objectif est d’inciter les propriétaires d’hôtels et de chambres à respecter les règles régissant l’hébergement. Cela inclut de remplir systématiquement la fiche de police à temps. Les mesures prises permettront aussi de veiller à la possibilité d’abus sexuels sur des mineurs et de vérifier les papiers des étrangers.
«Le but de cette action n’est pas de vérifier l’état des chambres ou les services fournis aux clients, mais surtout d’empêcher les hors-la-loi de se réfugier dans la ville d’Ambilobe. Il s’agissait également d’assurer la paix sociale et la sécurité dans la région», a déclaré le GP2C Jean Nestor Randriananahary, qui dirigeait l’équipe de la brigade de la Gendarmerie nationale.
Raheriniaina