Ce genre de découverte macabre reste fréquent à Antohomadinika, selon des habitants. |
Des habitants d’Antohomadinika-sud ont remarqué une femme avec quelques hommes, jeudi soir. Hier, ils l’ont retrouvée morte et la partie inférieure de son corps était nue.
Encore une victime des ravages de l’héroïne ! » Des responsables du fokontany d’Antohomadinika-sud et des riverains ont presque réagi de la même façon, comme si l’incident n’était pas grave, au moment de la découverte du corps sans vie d’une jeune femme, hier, peu avant 6 heures du matin.
Effectivement, au moins quatre jeunes, hommes et femmes, âgés entre 20 et 30 ans, décèdent chaque mois, dans leur quartier, à cause de la consommation de cette drogue. Sauf que la victime a, cette fois-ci, été violée, semble-t-il, selon les mêmes interlocuteurs, témoins du constat de sa dépouille.
Celle-ci gisait sur le sol. Elle a été abandonnée dans un labyrinthe, les pieds inclinés sur un mur. Sa partie inférieure a été complètement déshabillée. Elle ne présentait aucun signe de blessure. Seules des traces d’injection d’héroïne constellent ses avant-bras. Du sang sortait de son nez.
Elle n’aurait eu aucune pièce d’identité sur elle.
« Elle ne vient pas de notre fokontany. Néanmoins, elle rôdait à travers Antohomadinika pour trouver de l’héroïne. Hier soir (ndlr : jeudi soir), des riverains l’auraient vue. Elle était accompagnée d’un groupe d’hommes en quittant leur ghetto », raconte une autorité avisée.
Bande d’accros
Personne ne sait ce qui s’est produit pendant la nuit. Les gens ont été surpris lorsqu’ils sont tombés sur la femme inerte dans la venelle derrière laquelle se trouve un îlot de maisons. L’endroit est presque à l’abri des regards.
Sitôt informée des faits, la Brigade criminelle s’est déplacée vers les lieux avec le Bureau Municipal d’Hygiène. Le corps de la défunte a été transporté à la morgue du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Sa famille n’est toujours pas identifiée, d’après les dernières nouvelles d’hier soir.
Le voisinage impute le crime à une bande d’accros à l’héroïne. « Nous en sommes sûrs. La dépouille aurait porté des traces de coups de couteau si c’était un ou des détrousseur(s) qui l’aurait assassinée, mais il n’y en a eu aucune », explique-t-il.
Gustave Mparany