Joli coup de filet pour les éléments de la Police nationale à Mahajanga. Les présumés auteurs du meurtre du ressortissant français, âgé de 73 ans, le 13 juillet, ont été appréhendés par la police judiciaire, mardi.
Cinq jeunes délinquants, dont une jeune fille de 19 ans, ex- petite amie de la victime, subissent une enquête approfondie au niveau de la section de la police judiciaire à Mangarivotra.
« Le fait remonte à la nuit du 12 juillet, durant laquelle l’ancienne petite amie du vieux ressortissant français a débarqué chez lui vers minuit. Elle était restée près de deux heures avec son ancien copain et lui avait demandé de l’argent, d’après l’enquête. Puis, le locataire avait dû l’expulser et elle était partie », indique le chef de la police judiciaire.
Mais, ajoute ce dernier, « elle était revenue à l’aube. Cette fois, deux gars l’accompagnaient. Le motif de leur visite était le même, lui demander de l’argent. Ils avaient fouillé la maison à la recherche d’un butin, c’était d’autant plus facile que la jeune fille connait tout dans la maison. De nombreux objets ont disparu et surtout le fusil de calibre 12 appartenant au défunt ».
Les enquêteurs ont avancé que l’arme utilisée, lors de l’attaque d’un médecin, propriétaire d’un cash-point, le 5 août à Tsaramandroso-ambony, est celle qui a disparu du domicile du Français. Ce fusil est tombé des mains de ses agresseurs, ce soir-là, dans leur hâte. Les deux bandits se sont enfuis à moto tandis que la victime a été évacuée à l’hôpital, blessée à l’épaule. Les Forces de l’ordre, venues sur place, ont ainsi saisi l’arme.
Deux autres complices de cette bande de malfaiteurs sont encore en cavale. Ce sont ceux qui étaient venus au domicile du septuagénaire, le 13 juillet. « Ils sont déjà identifiés et les recherches sont en cours », ajoute le chef de la Police judiciaire.
À Mahajanga, il ne se passe pas une semaine sans qu’une violence ou une agression meurtrière ne se produise. Les étrangers et surtout les personnes âgées sont les premières cibles et victimes des malfaiteurs.
Vero Andrianarisoa