Le Premier ministre Christian Ntsay se présentera-t-il devant le Parlement avec une nouvelle équipe gouvernementale ou non ? |
Un conseil des ministres spécial s’est tenu, hier, au palais d’État d’Ambohitsorohitra. Un décret portant convocation du Parlement en session extraordinaire y a été adopté.
Au rapport. Dans un communiqué publié tard dans la soirée, la présidence de la République rapporte la tenue d’un conseil des ministres spécial au palais d’État d’Ambohitsorohitra, dans la soirée. À l’ordre du jour, un décret de convocation du Parlement pour siéger en session extraordinaire, le 9 et le 12 août.
La présentation du programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’État (PGE), au Parlement, par Christian Ntsay, est à l’ordre du jour de cette session extraordinaire. Il s’agit d’une obligation constitutionnelle pour le locataire de Mahazoarivo, reconduit à son poste, le 12 juillet. Selon quelques indiscrétions, les députés et les sénateurs ont été notifiés de ce rendez-vous impromptu en fin d’après-midi.
Selon l’article 99 de la Constitution, «dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la Politique Générale de l’État au Parlement qui peut émettre des suggestions». Siégeant à la primature depuis juin 2018, et après une cinquième reconduction à son poste, Christian Ntsay est devenu un habitué de l’exercice.
En ce début du second mandat de Andry Rajoelina, président de la République, il s’agira néanmoins de la première présentation du programme de mise en œuvre de la PGE par le chef du gouvernement. Un programme qui, en principe, s’articule autour des trois piliers de la PGE, à savoir le renforcement du capital humain, la transformation économique par l’industrialisation et la bonne gouvernance.
Question
Suite à la publication du communiqué de la présidence de la République, hier, une question se fait insistante au sein du microcosme politique. Avec quelle équipe le Premier ministre se présentera-t-il devant les deux Chambres parlementaires ? Jusqu’ici, en effet, seul Christian Ntsay a le titre de titulaire dans l’actuelle équipe gouvernementale. L’ensemble des ministres est officiellement démissionnaire et assure juste l’expédition des affaires courantes.
Des sources avisées confient que, «sauf chamboulement de programme, le nouvel effectif gouvernemental devrait être connu avant le rendez-vous du Premier ministre devant le Parlement pour la présentation du programme de mise en œuvre de la PGE». Jusqu’ici, toutefois, une discrétion rigoureuse est gardée sur le visage qu’aura le prochain gouvernement. La seule certitude est qu’il y a huit sièges ministériels à combler.
Les postes de ministre de l’Intérieur, de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, ainsi que de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, sont vacants depuis la démission de leurs titulaires, qui ont quitté leurs fonctions pour se porter candidats aux législatives. Pareillement pour les postes de ministre de la Communication et de la Culture, de la Population, et de la Jeunesse et des Sports.
Un seul des ministres candidats n’a pas été élu. Les six autres siègent à l’Assemblée nationale, dont trois occupent des postes au bureau permanent en tant que président et vice-présidents de cette institution. L’hypothèse selon laquelle ces trois anciens ministres qui siègent en tant que simples députés soient renommés au sein du gouvernement n’est pas à écarter.
Après pratiquement un mois de réflexion, à la demande du président de la République, le voile sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale devrait être levé sous peu.
Le poste de ministre de l’Industrialisation et du Commerce sera également attribué à un nouveau ministre. Edgard Razafindravahy, l’ancien titulaire, a été nommé secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI). Après presque un mois de réflexion, à la demande du président de la République, le voile sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale devrait être levé sous peu.
Garry Fabrice Ranaivoson