PRÉVENTION D’ÉPIDÉMIE - La surveillance de la variole du singe renforcée

Les médecins scrutent les patients.

De nouvelles instructions sont données face à la propagation de la variole du singe en Afrique. Cette maladie est surveillée depuis les centres de santé de base (CSB).

Examiner un patient prend désormais un peu plus de temps pour les médecins des centres de santé de base (CSB). Ils doivent observer les symptômes de la variole du singe, rebaptisée Mpox, chez chaque patient. « Nous observons principalement les manifestations cutanées, surtout chez les personnes en provenance de l’étranger », notent des sources auprès de quelques CSB à Antananarivo, hier. 

La fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, les frissons, la fatigue et les éruptions cutanées qui commencent sur le visage et s’étendent ensuite sur d’autres parties du corps, en particulier les mains et les pieds, ainsi que l’apparition d’un gonflement des ganglions lymphatiques sont les principaux signes de cette maladie. « La variole du singe fait partie des maladies à surveiller, bien avant la déclaration de l’urgence sanitaire internationale de l’OMS. D’ailleurs, lors de la réunion de tous les directeurs régionaux de la Santé publique à Antsirabe, la semaine dernière, nous avons donné comme instruction de partager les définitions des cas au niveau des CSB pour les aider à identifier les cas suspects. La surveillance a été renforcée après cette déclaration de l’OMS », a indiqué le Dr Lethicia Lydia Yasmine, secrétaire générale du ministère de la Santé publique, hier.

Aucun cas

La surveillance de ces symptômes est essentielle pour limiter la propagation de cette zoonose virale. Car « le virus Mpox, contrairement au virus de la Covid, ne se transmet pas avant l’apparition des symptômes », note l’OMS. Pour le moment, « aucun cas n’a été détecté. Si tel est le cas, nous avons l’obligation de les déclarer », précisent des médecins et des médecins des CSB à Antananarivo.

Comme tout autre pays dans le monde, Madagascar doit se préparer à l’arrivée de cette maladie. Le gouvernement n’a pas décrété la fermeture des frontières aux personnes en provenance des pays à forte propagation du virus, comme le Congo, si cette mesure est effective pour les Comores, où sévit le choléra. « Ce n’est pas nécessaire. Le Mpox est une maladie virale, facile à traiter si elle est détectée à temps, et dont la transmission peut être évitée », indique une source auprès du ministère de la Santé publique. 

Le Mpox se transmet d’une personne à une autre par contact sexuel, par contact avec les vêtements portés ou les serviettes utilisés par une personne infectée, par contact direct avec des lésions ou des croûtes sur la peau de la personne infectée, ainsi que par la toux ou les éternuements d’une personne infectée. Il n’y a pas de raison de céder à la panique. « Nous disposons des moyens nécessaires pour faire face à cette maladie », indique une source auprès du ministère de la Santé publique.

Miangaly Ralitera

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