NOSY BE - Clôture en grande pompe du Festival Sômarôho

Les jeunes fanfaristes de Nosy Be précèdent le carnaval.

Le rideau est tombé dimanche sur la onzième édition du Festival Sômarôho, orchestré par le groupe Wawa. C’est une réussite exceptionnelle, comme en témoigne un public de tout âge qui a afflué à cette soirée de clôture.

MALGRÉ uneaffluence timide lors de la première soirée, la XIe édition du Festival Sômarôho s’est achevée en apothéose, durant le week-end, plus particulièrement le dimanche, où les spectacles nocturnes se sont déroulés à guichet fermé avec plus de quarante mille spectateurs qui ont envahi le terrain du stade d’Ambodivoanio dès le début de la soirée.

La réalité de cette dernière manifestation nocturne a montré qu’après le Festival Donia, Sômarôho est incontestablement le Festival régional malgache le plus célèbre, considéré comme étant un rendez-vous rassembleur pour un événement majeur. Un événement populaire à l’image de Nosy Be et de la région toute entière. Le rideau est tombé et les esprits se libèrent après cinq jours de festivités.

Comme à l’accoutumée, le salegy a fait l’exception de ce Festival, même si une vingtaine d’artistes de tous horizons se sont succédé sur le podium d’Ambodivoanio à chaque spectacle nocturne.

Lors de cette dernière soirée, tout a débuté par les prestations des Mama Red, RJ, Wala Dem Bad, Luc Dombolo, Terrell… qui ont offert le meilleur d’eux-mêmes au public de Nosy Be, qui notamment n’était pas encore chauffé. Mais l’ambiance était quand même au rendez-vous. Mention particulière pour Judiane Truong Huu Kha alias Rijade, qui a enflammé le stade par ses chansons qui l’ont rendu populaire.

Osmose

Vers 23h 55, une étoile filante a traversé le podium. D’aucuns ont prononcé des vœux silencieux pour la venue du groupe de reggae Lucky Dube Band, lié au légendaire chanteur de reggae Lucky Dube. Effectivement, ce dernier a fait son entrée en vedette, sous les acclamations de la foule en délire.

Ceux qui ont payé pour entendre « Prisoner, Slave, Respect, Taxman ou Exile » n’ont pas été déçus. Les trois danseuses, Toniqui, Thandi et Gaby, plus ou moins dodues, ont fait l’unanimité. Elles étaient parées différemment de rouge, de vert ou de jaune, pour mettre un peu de couleur au spectacle. Devant ces chorégraphes coiffées chacune d’un foulard, le public n’a pas fait la tête. Et ce fut l’osmose complète.

À 00h 59, le fondateur du Festival Sômarôho, Joel Issoubaly Andrihamahazo, est entré au stade d’Ambodivoanio à bord de sa limousine. DJ Mourchid a demandé aux spectateurs compacts de laisser un espace à sa voiture avant de rejoindre la scène. Et c’était un accueil exceptionnel, bruyant et spectaculaire. Immédiatement monté sur scène, vêtu en blanc portant la mention « Kônka », Wawa a été reçu par le public avec de grands cris et des applaudissements. Cette fois-ci, les deux princes du salegy ont clôturé en beauté le Festival Sômarôho.

L’entrée en scène de Bemamy du groupe Fandrama, connu comme prince du « salegy goma», a réveillé les citoyens d’Ambodivoanio. Le public n’attendait que cela pour s’éclater et le stade archi-plein a vraiment vibré au rythme du salegy puissant et énergétique imposé par le groupe. 

Raheriniaina

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