LUTTE CONTRE LA CORRUPTION - Le niveau de surveillance aux frontières renforcé

L’antenne du Bianco à l’aéroport international d’Ivato recevra les doléances des usagers.

C’est aux frontières aériennes que se concentre désormais la lutte contre la corruption pour le Bianco. En effet, ce dernier vient de renforcer les rangs des agences de surveillance aux frontières aériennes, avec une antenne installée hier à l’aéroport d’Ivato.

La première antenne du Bureau indépendant anti-corruption a été installée hier à l’aéroport international d’Ivato. Cette antenne servira à «recueillir les doléances des usagers des services aéroportuaires, mais aussi à inciter les employés des aéroports à éviter la corruption sous toutes ses formes», a affirmé Gaby Nestor Razakamanantsoa, directeur général du Bianco, hier à l’aéroport international d’Ivato. Une première, surtout que depuis quelques années, les rackets et pots-de-vin sont devenus légion aux frontières aériennes du pays. Ainsi, les agents du Bianco se relayeront, selon leur tour de permanence, et seront présents à cette antenne pour recevoir les doléances des passagers, 24 heures sur 24. La corruption est invisible et se déroule parfois à l’abri des regards. Cette antenne aura une vocation préventive. «Certes, la corruption est quasi invisible. Les gens sont conscients qu’il s’agit d’un fléau à bannir, mais ils y sont contraints par la force des choses. Nous avons déjà pris des mesures préventives, comme la cartographie des risques de corruption, et plusieurs enquêtes ont été menées. Mais la surveillance in situ reste le meilleur moyen d’identifier les risques de corruption et les tentatives», a expliqué à la presse le numéro Un du Bianco. La prochaine antenne du Bianco sera installée à Fascene (Nosy Be).

Synergie

Les responsables de la gestion coordonnée des frontières, en l’occurrence la Douane, les entités du ministère des Transports, l’Aviation civile, ainsi que Ravinala Airports étaient présents lors de cet événement. Ils se sont mis d’accord sur la nécessité d’intensifier la lutte contre la corruption. Cela se fera néanmoins en synergie. «Il y aura une collaboration étroite entre les organismes impliqués», assure Ernest Lainkana Zafivanona, directeur général des Douanes. Limiter le contact physique figure aussi parmi les priorités des entités de lutte contre la corruption aux frontières. La déclaration en douane, par exemple, ne devrait pas dépasser cinq minutes, mais il est aussi possible de déclarer ses marchandises et bagages via un code QR pour limiter les échanges entre le passager et les agents de la douane sur le terrain. Le paiement par carte est également recommandé pour limiter la circulation de l’argent liquide. Les doléances ont aussi été simplifiées via la plateforme I-Toroka, un site web sur lequel les usagers des services publics, victimes ou témoins, peuvent signaler des cas de corruption et fournir des preuves à l’appui, de manière anonyme. Le colonel Damas Gervais, directeur général de l’Aviation civile, a souligné l’importance de faciliter la circulation aux frontières, surtout si les passagers ont une doléance à faire.

Itamara Randriamamonjy

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