Atou Seck, le représentant résident de la Banque Mondiale à Madagascar et pour la région Afrique de l’Est et Australe. |
La Banque Mondiale n’entend pas jeter des millions de dollars par la fenêtre. Avec les autorités malgaches, elle a passé en revue les divers projets de son épais portefeuille.
Une tradition respectée. Comme l’année budgétaire de la Banque Mondiale se clôture au 30 juin, la première revue de la performance du portefeuille des Projets financés par cette Institution de Bretton Woods, pour l’année fiscale 2024, a eu lieu dans les locaux de la Banque Mondiale à Anosy, Antananarivo, au début de cette semaine.
La partie malgache, conduite par la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, en sa qualité de gouverneur de la Banque Mondiale, a été composée des ministres, des secrétaires généraux et des représentants des Agences d’exécution des projets. La séance a été co-présidée par Atou Seck, représentant résident de la Banque Mondiale pour Madagascar, Région Afrique de l’Est et Australe.
L’Institution de Bretton Woods indique « que son portefeuille à Madagascar, en mars 2024, s’élevait à 4,1 milliards de dollars ». Ce qui apparaît comme une grosse enveloppe financière aux yeux de tous. La rencontre s’est concentrée sur un survol des vingt-trois projets (touchant douze secteurs) financés par la BM.
Performance satisfaisante
Ce sont les infrastructures qui bénéficient de la plus grande part de ce financement de la BM. Les 34% affectés dans ce secteur s’élèvent à 1,390 milliard de dollars. 29%, soit 1,215 milliard de dollars, sont destinés au développement durable. 1,092 milliards de dollars de ce financement sont pour le développement humain et 435 millions de dollars pour la croissance, les finances et les institutions équitables.
À l’issue de la revue, la performance du pays est qualifiée de « satisfaisante» avec un taux de décaissement passant de 14% en 2023 à 22,64% actuellement pour l’ensemble des projets. Ce taux est au-dessus de la moyenne de notre sous-région, selon toujours le compte rendu de la revue. La ministre de l’Économie et des Finances, en s’adressant aux acteurs de développement, a affirmé que « les perspectives sont nombreuses et plusieurs défis restent encore à relever». Ainsi le ministère reste disposé à apporter l’appui nécessaire pour une mise en œuvre fluide des projets suivant les termes convenus dans les Conventions de financement avec la BM. « Ce qui importe, c’est que nous puissions atteindre les objectifs communs de remettre aux populations bénéficiaires leurs besoins en eau, électricité, nutrition, santé, scolarisation, infrastructures de qualité… » Il est difficile de trouver un meilleur partenaire technique et financier aussi attentionné.
Eric Ranjalahy