Rija Vatomanga Gardiner prendra le départ du 100 m ce samedi au stade de France. |
Le sprinter, Rija Vatomanga Gardiner, sera l’un des deux représentants malgaches en lice ce samedi. Il sera au starting-block du tour préliminaire du 100 m à 11h35 au stade de France.
Quelle est votre ambition pour votre première participation aux JO ?
Mon but principal est de porter haut le drapeau de Madagascar. C’est un honneur immense de représenter mon pays aux Jeux. C’est une occasion unique dans la vie, surtout dans le sprint, même si le 100 m n’est pas ma discipline de base. Je suis très fier d’être ici pour ça, et l’objectif est de battre mon record personnel. Ainsi, je peux montrer aux Malgaches que je suis là pour me surpasser et prouver que je peux toujours donner le meilleur de moi-même et passer le premier tour préliminaire.
Parlez-nous un peu de votre qualification et de votre préparation ?
J’ai reçu un message avant la date butoir de la qualification. Cela fait un moment que World Athletics m’a informé en tant que candidat pour les hommes. J’étais très ému. C’est un rêve depuis l’âge de 7 ans, car j’ai commencé l’athlétisme à cet âge-là. Je suis très fier et très honoré de représenter Madagascar. Ces dernières semaines, la préparation a été très intense. Il y a eu quelques blessures au cours de la saison qui ont un peu freiné le progrès. Avec notre coach, nous avons fait de notre mieux pour préparer jusqu’à la sélection, mais depuis, il n’y a plus de problème. Tout s’est très bien passé, et à présent, je suis en pleine forme, ce qui est très rassurant pour la suite. Je m’entraîne à Montpellier au stade Philippidès. C’est là que je me suis entraîné intensivement ces dernières semaines jusqu’à mon arrivée ici pour la dernière phase d’entraînement.
Vous avez déjà participé au championnat de Madagascar. Parlez-nous de votre participation internationale.
En 2018, j’ai participé au championnat du monde des juniors, mais sur le 400 m à l’époque. J’ai participé aux Jeux des îles et j’ai été médaillé d’or sur le 4x400 m avec les coureurs locaux à l’île Maurice en 2019. Ensuite, j’ai terminé quatrième au championnat universitaire en Angleterre sur le 400 m, ce que j’ai beaucoup apprécié. Sinon, j’ai remporté plusieurs titres sur le 200 m au championnat régional de l’Occitanie dans le sud de la France en 2022, à l’époque où je me concentrais davantage sur le 200 m.
Vous êtes plutôt connu sur le 400 m et le 200 m que sur le 100 m. Comment expliquez-vous cela ?
2019 a été ma dernière année sur le 400 m. Après le Covid, j’ai pris beaucoup de masse musculaire parce que nous ne pouvions pas nous entraîner sur les pistes et je me blessais souvent, même sur le 400 m. Nous avons donc décidé avec mon coach en 2021 de commencer à nous entraîner sur le 200 m, pour reprendre du plaisir, car le 400 m est très difficile. C’est une épreuve très exigeante, car on travaille et on souffre beaucoup, et parfois les résultats n’arrivent pas. C’était malheureusement le cas avec les blessures, et j’ai donc décidé de me consacrer au 200 m pour éviter les blessures et gagner en vitesse.
Serge Rasanda (Envoyé spécial)