L’intervention aérienne aide beaucoup les poursuivants. |
Au moins six personnes ont été enlevées par des kidnappeurs dans le district d’Anjozorobe, jeudi.
LES Forces de défense et de sécurité ont déployé les grands moyens. C’est ce que l’Armée et la Gendarmerie auraient dû faire dès le premier enlèvement. Il s’agit d’une réaction générale des habitants d’Anjozorobe lorsqu’ils ont remarqué depuis jeudi deux hélicoptères engagés dans la poursuite des ravisseurs.
Malheureusement, ces criminels viennent encore d’enlever au moins six individus, hommes et femmes, à Ampanokely, dans le fokontany d’Andrebakely, de la commune d’Ambohibary Vohilena, ce jour-là. Celui-ci a donc été le cinquième kidnapping enregistré depuis le 30 juin, dans le Nord d’Analamanga.
La scène, digne d’un Far West, s’est produite un peu plus loin du village. Sur le chemin de la maison, après avoir labouré, des paysans ont croisé un groupe d’individus armés. Ils n’ont pas pu les éviter face à plusieurs coups de feu tirés. L’escouade n’a pas eu grand-peine pour les attraper.
Elle a ensuite capturé des bouviers et d’autres agriculteurs. « Tous ces faits-là sont déjà vérifiés. Mais ni le fokonolona ni les Forces de l’ordre n’ont encore reçu le nombre exact des personnes emmenées de force par ces dahalo. La seule certitude est que six villageois ont réellement été enlevés. Il y en a d’autres qui sont pour le moment introuvables. Seuls les bêches et les paniers ont été découverts abandonnés dans les champs. Il se peut qu’ils aient également été kidnappés, mais personne n’en est jusqu’ici très sûr », rapporte une source civile avisée.
Contactés, des membres des Forces de défense et de sécurité sur place ont fourni presque la même réponse. « Le fokonolona et nous sommes en pleine opération de poursuite », ajoutent-ils d’un ton pressé.
Renfort
On a indiqué que deux hélicoptères occupés par deux unités mixtes de renfort ont été utilisés pour accélérer la filature. D’autres renseignements officieux ont révélé que certains prisonniers des kidnappeurs ont déjà retrouvé la liberté, qu’un accrochage a eu lieu et que des poursuivants ont été blessés.
Les précédents enlèvements n’ont pas encore été résolus, et voilà que les scélérats ont de nouveau frappé. Certains otages ont été tués, même si leurs familles ont vendu leurs biens et payé une dizaine de millions d’ariary aux rançonneurs. Cela a été le cas pour un homme dont le fils a été froidement éliminé.
Gustave Mparany