TRANSPORT FLUVIAL - Réhabilitation du canal des Pangalanes

Le canal des Pangalanes offre des avantages conséquents par rapport aux voies terrestres.

Cette fois-ci, le canal des Pangalanes peut-il devenir la vraie solution pour développer l’économie du littoral Est ? De Toamasina à Farafangana, des ministères se mobilisent pour y parvenir. 

Noyé depuis 2017. Le Comité interministériel de pilotage sur le canal des Pangalanes est remonté en surface hier du côté d’Alarobia. Il a donné signe de vie au bureau de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) par un premier contact entre les nouveaux membres, suivi d’un point de presse.

« Nous savons tous que le long du canal des Pangalanes regorge de nombreuses activités génératrices de revenus. Il est temps de sensibiliser les ministères concernés et de travailler désormais de concert pour tirer profit et gérer à bon escient ces opportunités existantes. Par exemple, en termes d’optimisation des coûts de transport, le canal des Pangalanes offre des avantages conséquents par rapport au transport routier. De plus, les embarcations polluent moins », indique Dina Rakotomalala, présidente dudit Comité, à la sortie d’une réunion plus ou moins houleuse où quelques escarmouches ont été échangées, mais dans le respect mutuel.

« Nous avons défini cinq axes de travaux à réaliser, notamment  l’aménagement de la voie navigable, à la base de cette redynamisation, la sécurisation de la navigation fluviale, la réhabilitation et construction des gares fluviales de catégorie A et B, ainsi que des points d’escale pour l’embarquement et le débarquement, le développement du chantier naval, activités annexes en coordination avec les autres ministères, les partenaires techniques et financiers et les collectivités territoriales décentralisées », détaille le capitaine de vaisseau Jean Edmond Randrianantenaina, directeur général de l’APMF.

Plateforme

Depuis l’assainissement entamé en 2019, « Toamasina-Mananjary, d’une longueur de 432 kilomètres sur les 637 jusqu’à Farafangana, peut être traversé en deux jours par les embarcations motorisées, quatre pour les bateaux traditionnels. Nous souhaitons que ce Comité interministériel soit le reflet de l’harmonisation des compétences respectives de chacun sur les domaines qui relèvent de leurs champs, et qu’il soit aussi le maillon central des synergies des actions », résume Jean Edmond Randrianantenaina.

Cette plateforme, sous la tutelle de la présidence de la République, initiatrice du projet, et de la Primature, responsable de la sécurité nationale, regroupe douze ministères avec 

l’appui et l’assistance de l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) et le Projet Pôles intégrés de croissance (PIC). De bonnes intentions en somme.

Eric Ranjalahy

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