SECTEUR TOURISTIQUE - Beaucoup d’attentes vis-à-vis d’Emirates

L’aéroport international d’Ivato.

Hier, lors de sa descente à l’aéroport international d’Ivato, Andry Rajoelina a touché deux mots sur l’arrivée prochaine d’Emirates, ainsi que sur les mesures pour fluidifier les opérations à l’aéroport.

Un coup de boost. L’arrivée d’Emirates en septembre pourrait accélérer le secteur touristique. Hier, le président de la République n’a pas caché son enthousiasme par rapport aux perspectives de développement du tourisme, qui devraient, selon lui, connaître d’excellentes performances cette année, notamment avec l’arrivée de la compagnie Emirates. Lors d’un entretien avec les responsables de l’aéroport international d’Ivato, le locataire d’Iavoloha a confié qu’en 2023, la Grande île a enregistré plus de huit cent trente-trois mille passagers transportés par voie aérienne. 

« Au train où vont les choses, selon les projections, nous devrions atteindre les neuf cent soixante-dix mille passagers internationaux, voire le million de passagers transportés. Il s’agit d’une étape importante pour la Grande île », explique Andry Rajoelina dans son allocution. 

Élément déclencheur

L’arrivée d’Emirates, avec le Boeing 777-300 ER, permettra avec ses quatre dessertes hebdomadaires de garantir soixante-dix mille sièges supplémentaires, selon les autorités du ministère des Transports. Le chef de l’État ajoute aussi que « l’arrivée d’Emirates ainsi que d’autres vols sera un élément déclencheur pour le développement touristique et économique du pays». Il reste néanmoins du travail à abattre, notamment aux frontières aériennes du pays. « Il y a de nombreuses mesures qui accompagnent cela. Parmi celles-ci, il y a l’accélération des procédures d’entrée sur le territoire. Les gens ne doivent pas rester longtemps à l’aéroport », souligne-t-il. Les parties prenantes s’activent maintenant à préparer le terrain pour la première desserte d’Emirates à Madagascar. Des réunions techniques de haut vol sont tenues presque chaque semaine entre les autorités responsables du transport aérien.

Pour Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, des problèmes, au ras du sol, peuvent encore paralyser le secteur touristique et amener les visiteurs à être réticents à attribuer une note positive à la destination, notamment au niveau de l’accueil qui leur est réservé à l’aéroport. « Il y a certains guides qui s’emparent des passeports de ces touristes, surtout lorsqu’ils ne sont pas francophones, et ne les rendent que lorsqu’on leur donne de l’argent. C’est ce qui se passe dans la plupart des aéroports », a-t-il indiqué. Hormis ces problèmes aux frontières, la clientèle émiratie est réputée pour être une des plus exigeantes au monde en termes de goûts. L’on évoque souvent du tourisme haut de gamme. Ce qui implique également d’augmenter le nombre d’établissements hôteliers de ce calibre.

Itamara Randriamamonjy

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