FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL - Soixante millions de dollars espérés de la FRD

Le siège du Fonds Monétaire International à Washington.

Les contours des aides financières du Fonds Monétaire International pour Madagascar commencent à se dessiner. Mais il existe quelques formalités à remplir dans le court terme.  

Madagascar espère un premier décaissement d’environ 60 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme sur la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) cette année. L’adoption par l’État de deux réformes, à savoir la révision du statut du Comité interministériel de l’environnement (Cime) et la refonte du décret de mise en compatibilité des investissements avec l’environnement, prévue avant le mois d’octobre, permettra à la Grande île de bénéficier de cette enveloppe », selon les prévisions du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Fontaine. 

Il a été l’un des architectes de ce nouveau programme en collaboration avec le Fonds monétaire international, comme il l’a déclaré mercredi lors d’une rencontre avec la presse. Cette déclaration fait référence aux subtilités de la Loi de finances rectificative, LFR 2024, qui prévoit des soutiens financiers de 40,7 millions de DTS dans le cadre du programme FRD. Mais comme précisé dans ce document budgétaire, cet appui du FMI est conditionné par des mesures à prendre sur l’environnement. Les financements inscrits dans une loi de finances, dont l’élaboration consiste en un acte de prévision, « ne sont d’ailleurs pas acquis à l’avance », tempère la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Rabarinirinarison. Même si au titre de la Facilité élargie de crédit, FEC, un décaissement immédiat de 48 millions de dollars a été acquis le 22 juin.  

Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) multiplie les travaux afin d’atteindre les objectifs quantitatifs et les repères structurels prévus pour la FRD cette année. 

Mesures

Les réformes à entreprendre, dans un premier temps, visent à renforcer la gouvernance de l’agenda de lutte contre le changement climatique et à l’intégrer dans les procédures relatives à la Gestion des finances publiques (GFP) et à la Gestion des investissements publics (GIP). Elles incluent ainsi la révision du statut du Cime et la refonte du décret Mecie.  

Plusieurs mesures ont déjà été prises par le gouvernement dans le sens et l’esprit de la protection de l’environnement. Sur le volet énergie, par exemple, le choix de l’hybridation a été acté avec l’installation progressive des quarante-sept parcs solaires. Des allégements fiscaux ont été accordés pour les équipements de panneaux photovoltaïques. Le reboisement devient une nécessité nationale. Désormais, tous les feux pourront passer... au vert.

Eric Ranjalahy

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