Chaque année, de nombreux jeunes partent à l’étranger pour leurs études ou pour trouver des emplois. |
Les arnaques en ligne liées à l’immigration vers le Canada ciblent désormais des profils spécifiques, notamment de jeunes Malgaches, étudiants ou déjà travailleurs.
Business juteux. Un ressortissant français, des photos de jeunes femmes étrangères assez suggestives et des réclamations d’argent. Les clichés des arnaqueurs traditionnels.
Actuellement, les escrocs en ligne semblent réapparaître avec des méthodes de plus en plus sophistiquées. Ils utilisent désormais le nom d’organismes internationaux de coopération au développement pour donner une apparence de crédibilité à leur subterfuge.
Hier, un étudiant, souhaitant garder l’anonymat, a témoigné qu’un compte apparemment récent lui avait proposé de passer un entretien direct pour un emploi au Canada. « À première vue, cela semblait très sérieux. On m’a demandé divers documents comme des pièces d’identité, des photos de mes diplômes et une lettre de demande d’emploi adressée à l’Agence Canadienne de développement international ».
Les démarcheurs deviennent de plus en plus persuasifs et ne reculent devant aucun obstacle, même en cas d’opposition des potentielles « victimes ». Selon des sites web spécialisés dans l’immigration au Canada, il s’agit d’un type d’arnaque bien rodé.
Premier pas
« L’arnaque au contrat de travail s’ajoute à la longue liste des escroqueries auxquelles peuvent être confrontés les candidats à l’immigration. On trouve également des sociétés qui offrent, moyennant rémunération, de gérer toutes les démarches nécessaires pour obtenir un statut permanent, débloquer un dossier ou accélérer une procédure », rapporte le site web « Immigrant Québec ».
Depuis la pandémie, le Canada est devenu un véritable eldorado pour les travailleurs malgaches, qui sont à la recherche de travail stables et formels. Les Malgaches y sont très appréciés pour leur compétence.
Pour postuler à un travail au Canada, les procédures sont loin d’être simples. Le premier pas vient de l’individu en question et non l’inverse. « Au départ, il faut postuler et envoyer son CV aux entreprises de son choix. Après cela, c’est l’entreprise qui nous contacte pour passer un entretien. Une fois cet entretien passé et que c’est validé, la société nous envoie un mail de candidature avec le poste qui correspond à notre profil. On nous demande ensuite les dossiers comme les pièces d’identité, la résidence ou encore le certificat médical » confie Iveric Anthony, qui travaille au Canada actuellement.
Et lui de dire que « Si les entreprises ou les agences sont réellement clean, tout devrait être gratuit. Moi par exemple, je n’ai dépensé que l’argent pour mon certificat médical. Ils prennent en charge le billet d’avion, jusqu’à l’hébergement », confie-t-il.
Itamara Randriamamonjy