Comme une lettre à la poste. Il n'aura pas fallu longtemps aux sénateurs pour voter en faveur du Projet de loi de finances rectificative 2024.
Peu de temps après son examen en commission, le Projet est passé devant les sénateurs, qui l'ont adopté sans amendement hier, au Palais d'Anosikely. Après un après-midi de débats sur les tenants et aboutissants du projet, principalement destiné à rééquilibrer les prévisions et les dépenses, le vote en faveur du texte a été rapide et sans détour. La ministre des Finances, Rindra
Hasimbelo Rabarinirinarison, a présenté les grandes lignes du PLFR 2024 aux locataires du Palais d'Anosikely. En résumé, ce projet de loi, qui devrait maintenant être soumis à la Haute Cour Constitutionnelle, prévoit une réduction des prévisions de recettes fiscales de l'État.
Pour ce faire, l'on a revu à la baisse les prévisions pour cette année et l'État prévoit aussi une coupe budgétaire au niveau de toutes les administrations publiques, à l'exception de la HCC, de l'Assemblée nationale, du Sénat et de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), et suspend également le recrutement des fonctionnaires, à l'exception des Forces de l'ordre.
Il y a également la révision à la hausse des subventions allouées à la Jirama. Elles passent ainsi de 300 à 475 milliards d'ariary, soit une augmentation de 58,3%. Cette mesure devra être appliquée, en raison de la situation de la compagnie nationale d'eau et d'électricité qui doit encore être sous perfusion, en raison des dettes phénoménales sous lesquelles elle croule. L'annonce de cette mesure a soutiré quelques soupirs lors de la présentation du PLFR 2024 chez les députés. La Loi de finances rectificative prévoit également d'affecter 1 032 milliards d'ariary du budget général pour subventionner le secteur de l'énergie pour cette année.
Itamara Randriamamonjy