Suzelin Ratohiarijaona, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage. |
La Grande île veut augmenter sa production rizicole cette année. Le ministère table sur une augmentation de 10 à 15%.
La production de riz local pourrait-elle satisfaire le marché d’ici peu de temps ? Les autorités veulent relever ce défi et pensent pouvoir réduire progressivement le recours à l’importation de cette céréale. Pour ce faire, on mise sur l’augmentation progressive de la production rizicole, jusqu’en 2027. À titre d’exemple, cette année, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage projette une augmentation de 10 à 15% de la production rizicole du pays. Dans le document annexé à la Loi de finances rectificative, on parle d’une hausse de 10,6% de la production.
Ainsi, le pays pourrait produire cette année 5,880 millions de tonnes de riz contre 5,320 millions de tonnes de riz en 2024. Cela montre que la Grande île renforce ses objectifs, notamment en visant l’autosuffisance alimentaire en matière de riz. Depuis l’année dernière, le rendement rizicole à l’hectare connaissait une nette amélioration. La production rizicole était en hausse de 9% par rapport aux récoltes précédentes. Étonnant, surtout face aux intempéries qui ont régulièrement touché les surfaces agricoles et endommagé bon nombre de rizières, ne serait-ce qu’entre 2022 et 2023.
Objectifs ambitieux
Et pourtant, la production y est, et sera au rendez-vous pour cette année, d’après les autorités. Lors d’une entrevue avec la presse, mardi, le ministre de l’Agriculture, Suzelin Ratohiarijaona, avait parlé de grands projets, notamment par rapport aux infrastructures permettant d’irriguer les périmètres agricoles, mais aussi de développement du riz pluvial et d’autres variétés de riz. « L’objectif est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, notamment en riz. L’objectif en 2024 est de cultiver 100 000 hectares de terres et d’augmenter les rendements du riz de 10 à 15%. Ainsi, dans les 5 prochaines années, les importations de riz chuteront à 0% ». Comblée à cela, la production en quantité de semences, 7,7 millions de tonnes de paddy.
Des objectifs ambitieux, mais qui sont réalisables selon le ministère de tutelle. Pour faire en sorte que la culture du riz soit aussi résiliente, c’est-à-dire résistante face aux chocs climatiques devenus de plus en plus flagrants, des solutions multiples ont été proposées. Il y a, entre autres, l’amélioration de l’irrigation des terrains rizicoles. Par ailleurs, de nouvelles variétés de riz, plus adaptées au changement climatique, ont été introduites sur place depuis quelques années. Les importations de riz, du moins pour les premiers mois de cette année, ont considérablement reculé.
Itamara Randriamamonjy