NOSY BORAHA - Huit filles agressent une femme en pleine messe

L’orphelinat des sœurs à Ambodifotatra. 

En proie à une crise d’« ambalavelona », huit filles d’un orphelinat ont tabassé la femme d’un ancien député, pendant la messe à Nosy Boraha. Une enquête a été ouverte.

La situation se complique pour huit filles élevées dans un orphelinat tenu par des sœurs à Nosy Boraha (Sainte-Marie). Elles sont visées par une enquête judiciaire après avoir agressé la femme d’un ancien député, dimanche en pleine messe.

L’« ambalavelona », une sorte de crise d’hystérie due à un ensorcellement, selon certains, se serait emparé d’elles et les aurait poussées à commettre cet acte répréhensible. Au mois de mai, elles sont déjà entrées en transe dans leur centre situé à Ambodifotatra. À ce moment-là, elles ont dénoncé la cuisinière de les avoir soumises au sortilège. Les gendarmes ont dû intervenir et diligenter une enquête. Une perquisition a été effectuée, au cours de laquelle des amulettes ont été réellement découvertes chez la cuisinière.

Elle aurait d’ailleurs avoué. Un mandat de dépôt a été prononcé à son encontre. À présent, elle croupit à la maison centrale de Nosy Boraha.

Réunies

Depuis son incarcération, les huit victimes ont semblé mener une vie paisible jusqu’à ce que tout bascule à nouveau vers le drame. Cette fois, elles ont révélé le nom d’un notable, un ancien député, maire et chef de la circonscription scolaire (Cisco). Elles le désignent comme le responsable du sort jeté sur elles.

« Auparavant, les sœurs parvenaient toujours à les maîtriser lorsqu’elles faisaient une crise. Mais le dimanche 16 juin, elles sont allées à l’église pour s’en prendre à la femme de l’ex-député. Des policiers, des gendarmes et des militaires ont été envoyés pour les sortir et les ramener à l’orphelinat », selon les explications tirées d’un rapport des Forces de l’ordre.

Les autorités se sont réunies, lundi et mercredi, avec les sœurs, les prêtres et surtout avec l’homme soupçonné par les victimes d’« ambalavelona », afin de préserver l’ordre public.

Désormais, les huit filles sont interdites de sortie, si elles ne sont pas accompagnées, jusqu’à leur complète guérison. Leurs responsables feront des efforts pour les soigner pendant leur isolement. La femme de l’ancien élu a déposé une plainte contre elles auprès de la gendarmerie.

Gustave Mparany

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