C’est l’une des annonces faites par la ministre de l’Économie et des Finances lors de son intervention à l’Assemblée nationale, hier. Elle a suscité des réactions parmi les quelques députés présents dans la salle. « Les subventions qui seront allouées à la Société Nationale d’Eau et d’Électricité vont être augmentées, en raison des dettes phénoménales contractées par la Jirama », a annoncé Rindra Hasimbelo Rabarinirinason, Grand argentier, hier à Tsimbazaza.
Ainsi, ces subventions seront de quatre cent soixante-quinze milliards d’ariary. Soit cent soixante-quinze milliards d’ariary de plus que celles prévues dans la Loi de finances initiale 2024. Pour cette année, l’État avait envisagé de subventionner la Jirama à hauteur de trois cent milliards d’ariary, en se basant sur les subventions inscrites dans la Loi de finances initiale de 2023. L’État comptait sur la réduction de son recours au carburant, mais revoit maintenant sa stratégie.
Le Grand argentier, pour s’expliquer, a évoqué le fait que «l’État ne peut pas laisser cette société dans une telle situation». Une annonce qui a soulevé des murmures sourds parmi les députés. On annonce également que le secteur de l’énergie et des Hydrocarbures bénéficiera d’un budget conséquent. Ces subventions, ajoutées aux passifs de l’État envers les pétroliers, en lien avec le gel des prix du carburant opéré en 2022, s’élèvent à 1 032 milliards d’ariary. «L’augmentation des dépenses de transferts de 294,4 milliards d’ariary, soit un montant de 2 251,0 milliards d’ariary inscrit dans le présent PLFR, met principalement en évidence la hausse des subventions pour le secteur de l’énergie qui passe à 1 032 milliards d’ariary pour 2024», peut-on lire dans le document du projet de loi de finances rectificative. Par ailleurs, le PLFR 2024 annonce également que certains budgets seront affectés à l’énergie.
Itamara Randriamamonjy