ÉLECTIONS LÉGISLATIVES - La plateforme Irmar s'en remet à la Cour Constitutionnelle

La plateforme Irmar rappelle qu’il appartient à la HCC de proclamer les résultats définitifs des élections.

La plateforme pour la majorité présidentielle dénonce des malversations électorales dont auraient été victimes ses candidats. L’Irmar affirme ainsi avoir déposé des requêtes auprès de la HCC.

Une riposte. Pour la plateforme pour la majorité présidentielle ou “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (Irmar), la meilleure défense est l’attaque. Durant une déclaration à la presse hier, à son siège à Ivandry, l'écurie Orange affirme détenir des preuves “de malversations électorales”, qui auraient été perpétrées par ses adversaires politiques.

À entendre la déclaration lue par le député Paul Bert Velontsara, président du groupe parlementaire IRD, “plusieurs districts sont concernés par des fraudes électorales”. Il ajoute que “des opérations spéciales ont été menées pour perpétrer ces fraudes”, pour mettre les candidats Irmar hors course. Aussi, les Orange affirment avoir déposé des requêtes en contentieux électoral auprès de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).

“Tous les candidats Irmar victimes de fraudes ont des preuves et les ont remises à la HCC”, soutient le député Velontsara. À la veille de la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) des résultats provisoires des législatives, les accusations mutuelles de malversations électorales entre les factions politiques restent vives. Cette fois-ci, ce sont les écuries politiques qui entrent dans la mêlée et non plus les candidats individuellement. Jeudi, c’est la coalition d’opposition “Firaisankina” qui a engagé une première charge. Elle a annoncé la mise en place d’un comité pour “la défense du choix du peuple” ou KMSB. 

Logique

Une entité dont la mission serait de protéger les voix obtenues par ses candidats qui, eux aussi, auraient été victimes de fraudes électorales. L’opposition accuse, cette fois-ci, les candidats du pouvoir.

Durant sa déclaration à la presse hier, l’Irmar a riposté à ses détracteurs en soutenant que “vociférer dans les médias et les réseaux sociaux qu’il y a eu des fraudes, sans pour autant en apporter la preuve et engager des démarches auprès de la juridiction compétente démontre que le réel objectif est la déstabilisation. Ce que nous condamnons fermement. S'adresser à la Justice, suivant les dispositions est la seule manière de défendre le choix de la population”, lance le porte-voix des Orange.

L’Irmar ajoute par ailleurs, “nous condamnons également les menaces de manifestations populaires pour mettre la pression sur les institutions électorales”. Dans leur riposte à leurs adversaires, toujours, les Orange assènent que “les prétentions de l’opposition sont incongrues puisqu’avec soixante-six candidats alignés, elle ne peut même pas remplir la moitié des sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale. La seule entité politique à avoir eu des candidats dans tous les districts est l’Irmar. C’est logique que cette plateforme obtienne la majorité”.

Garry Fabrice Ranaivoson


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