AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE - Madagascar veut migrer vers l’agriculture intensive

Song Mi Ryeung (à gauche) et Suzelin Ratohiarijaona (à droite) ont signé le mémorandum d’entente sur l’agriculture, hier, sous la houlette de Andry Rajoelina.

La signature d’un mémorandum d’entente sur l’agriculture a conclu la participation de Madagascar au sommet Corée-Afrique, hier. L’occasion pour le président Rajoelina d’affirmer que Madagascar ambitionne de transformer son système agricole.

Transformer l’agriculture de subsistance en agriculture intensive. Telle est l’ambition de Madagascar. Une ambition affirmée de vive voix par Andry Rajoelina, président de la République, hier, durant une conférence sur l’agriculture, à Séoul. Un événement qui marque le point final de la participation de la Grande île au sommet Corée-Afrique.

“À Madagascar, notre ambition est de développer les activités agricoles et de transformer l’agriculture de subsistance en agriculture intensive”, déclare ainsi le chef de l’État. Il reconnaît, toutefois, que “beaucoup reste à faire pour que les filières agricoles puissent contribuer davantage au développement économique national”. Le défi est de taille également pour atteindre l’autre objectif qu’est l’autosuffisance alimentaire.

“En effet, nous disposons de plus de 36 millions d’hectares de terres arables, mais malheureusement, seulement 2 % de ces terres sont exploitées”, regrette le locataire d’Iavoloha. 

Ceinture du riz

À l’entendre, il y a d’autres facteurs à renforcer, comme la sécurisation foncière, la maîtrise de l’eau, l’accès aux intrants et crédits agricoles et l’amélioration des circuits de commercialisation.

Pour combler le gap de sa productivité et “atteindre un niveau de production suffisamment élevé pour accélérer la transformation agricole”, la Grande île mise alors sur le partenariat international. La signature d’un mémorandum d’entente avec la Corée du Sud dans le domaine de l’agriculture est, justement, un des points d’orgue de la participation de Madagascar au sommet de Séoul.

L’acte signé, hier, vise à renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine rizicole, dans le cadre de l’initiative coréenne K-Rice Belt ou ceinture du riz. Ceci, toujours dans l’optique d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. “L’augmentation du rendement rizicole [autant en quantité que dans l’amélioration de la qualité] en utilisant des technologies avancées”, est justement le premier objectif du mémorandum d’entente.

Garry Fabrice Ranaivoson

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne