Au tour des Maligaches

Belle victoire des Barea hier à Johannesburg face aux Comores. Cela met du baume au cœur des footeux. Beaucoup craignaient le pire avant le match face à cette redoutable équipe comorienne et peu a osé miser un kopeck sur une victoire des Barea. Dès la publication de la liste des Barea, les commentaires allaient bon train. Tout le monde s’imaginait entraîneur à la place du manager des Barea. Les critiques pleuvaient sur l’absence d’un tel ou tel joueur, de la présence de tel autre, de la sélection d’un joueur de la 7e division française. Le résultat a parfaitement donné raison au coach Rôrô. Avec en prime la manière. Le match d’hier a été le plus accompli depuis l’arrivée de Rôrô à la tête des Barea. Le match a été maitrisé de bout en bout. Les Barea ont joué sans la moindre pression. L’absence du public a été plus un atout qu’un handicap.

La possession de la balle était presque parfaite de même que le pressing et la récupération. Le choix de Rôrô s’est avéré juste et bien réfléchi. Clément Couturier a été l’homme du match même si Rayan Raveloson a marqué les deux buts. La rentrée de Tendry a donné du tonus à l’attaque. Tous les dangers venaient de lui. Le gardien Sonny Laiton a été un choix judicieux. Demoleon a été un véritable rouleau compresseur dans la défense. Le rappel des vieux briscards Amada et Carolus a apporté une stabilité à l’équipe. Il manquait juste un changement de rythme dans la phase offensive.

Il faut saluer le savoir-faire du coach Rôrô. Ancien attaquant de l’équipe nationale, ancien joueur du regretté Claude Ravelomanantsoa, le meilleur entraîneur que Madagascar ait connu, entraîneur diplômé de la CAF, Rôrô connaît le foot sur le bout des doigts. Il connaît son travail et il ne se laisse pas influencer par les critiques et les insultes. Il faut le laisser travailler dans la sérénité. C’est ainsi que l’on peut espérer finir en tête du groupe I et entretenir le rêve d’aller au Mondial de 2026 organisé par le Mexique, le Canada et les États-Unis. Pour le moment, les Barea mènent la danse devant des grandes équipes africaines. On attend confirmation dès mardi face aux Aigles du Mali pour le compte de la quatrième journée des éliminatoires. Une nouvelle victoire nous rapprocherait du rêve américain. Pourquoi pas ? L’appétit vient en mangeant dit-on et les Barea se trouvent dans une spirale de la victoire en deux matchs. Jamais deux sans trois. Au suivant messieurs les Maligaches.

Sylvain Ranjalahy 

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