Les contextes socio-économiques à Madagascar ne sont pas favorables aux métiers du web. « Le délestage et la connexion sont de véritables obstacles. Ceux qui se lancent dans ce métier doivent faire des investissements supplémentaires », déclare Mickaël Bezandry, chef de projet chez Creative Minds, la semaine dernière. C’est encore plus frustrant pour ceux qui travaillent à domicile.
Navalona, un rédacteur web basé à Itaosy, où le délestage est fréquent, raconte qu’il est souvent contraint de se rendre dans un quartier où il n’y a pas de coupure de courant pour pouvoir travailler. « Souvent, je vais dans un restaurant où il y a également une connexion internet pour réduire mes dépenses. Je dois consommer quelque chose dans ce restaurant pour pouvoir y rester quelques heures », souligne-t-il.
D’autres disent qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’attendre le retour de l’électricité pour travailler. « Bien sûr, cela retarde l’envoi des commandes. Nous sommes pénalisés pour ce retard », témoigne Dera, un opérateur web. Le coût et la qualité de la connexion sont également des facteurs de blocage dans le travail en ligne. « La connexion est très chère. Elle représente au moins 20 % de mes gains mensuels. De plus, elle est très lente. Certains jours, je reste bloqué pendant des heures lorsque la connexion est mauvaise », déplore Nantenaina, un développeur web.
Pourtant, les métiers du web sont en plein essor. Avec leurs innombrables offres d’emploi, ils représentent l’avenir du travail.
Miangaly Ralitera