Des chaussées sont défoncées et des canalisations débordent. |
Les dégâts laissés par les intempéries et le passage de Gamane ont de sérieuses conséquences sur les usagers de la route dans la région Sava. Les fortes pluies qui se sont abattues sur le pays ces derniers jours ont laissé derrière elles un véritable spectacle de désolation.
Plusieurs infrastructures routières font les frais des conditions météorologiques, à l’exemple de la Route Nationale 5a (RN5a), sur la partie Est de la province d’Antsiranana. Des chaussées défoncées, des canalisations qui débordent et le bitume qui se fissure à cause de l’infiltration des eaux de pluie. Tel est le décor que présente, à l’heure actuelle, la route qui mène vers la capitale de la région, réputée mondialement pour sa vanille. Impactée par les conditions météorologiques défavorables, elle présente des dégradations importantes.
Les routes se transforment en véritables torrents avec des nids de poule géants. D’énormes fossés causés par les eaux de ruissellement se sont ouverts, çà et là, sur tous les axes. Le gravier et le terreau qui facilitent le déplacement, sont emportés par les eaux. Des blocs de pierre, souvent très glissants, ont fait leur apparition, rendant la mobilité extrêmement difficile.
Même au niveau des communes qui bordent la Route Nationale 5a, reliant Iharana à Sambava, des portions sont complètement défoncées. Or, c’est un axe vraiment vital pour les populations de ce côté Est de la province d’Antsiranana. Long de seulement 160 kilomètres, il faut, au minimum, quatre heures pour arriver à Sambava.
Certes, l’approvisionnement en carburant dans plusieurs localités de la région Sava est revenu à la normale, mais les camions citernes peuvent circuler depuis Vohémar jusqu’à Manambery où un transvasement est opéré, puis de Manambery jusqu’à Sambava.
Accessibilité très difficile
Sur le pont de Manambery, au PK 173+000, seuls les voitures légères, les véhicules de transport de passagers et les poids lourds de moins de 5 tonnes sont autorisés, pour le moment, à le traverser. Fragilisé par les intempéries, ce pont est endommagé car un de ses pieds a été déplacé par les crues. Les passagers de taxis-brousse sont donc obligés de descendre avant de traverser à pied le long du pont.
Dans toute cette triste histoire, les chauffeurs et les passagers souffrent énormément. Le cri de coeur des premiers est le même : « Actuellement, nous souffrons énormément faute de routes. Mais l’état dans lequel se trouve aujourd’hui cet axe, depuis plus de dix ans, je n’ai jamais vu pareil. Je me demande si la route a été bombardée », déplore un conducteur d’un camion JAC, transportant des marchandises.
En tout cas, les déluges qui se sont abattus à différents endroits de la région dévoilent la fragilité de ses infrastructures routières. Selon certains opérateurs de la Sava, cette situation rend difficile l’approvisionnement des principaux grands marchés en produits vivriers. Elle est en grande partie à l’origine de la hausse du prix des produits de première nécessité.
Alors, les acteurs économiques de la région attendent avec impatience la réhabilitation tant annoncée de cette route nationale.
Raheriniaina