Les taxes aéroportuaires constituent une grande partie des coûts du billet d’avion. |
Les prix des billets d’avion connaissent une hausse. Le service client de Madagascar Airlines indique que cela est dû, entre autres, à l’augmentation récente de différentes taxes aéroportuaires.
De nouveaux prix sont affichés pour les destinations du réseau domestique de Tsaradia, filiale de la compagnie Madagascar Airlines. Sur la simulation des réservations pour les vols intérieurs, le prix du billet d’avion est compris entre neuf cent mille et un million d’ariary selon les points de départ et les offres auxquelles les clients souscrivent. Ainsi, pour un aller simple reliant Antananarivo à Nosy Be, il faut compter 904 500 ariary pour une offre Liberté sur le vol du 10 avril. Pour une offre «Privilège» le 11 avril, le client doit débourser 1 198 500 ariary. Il en va de même pour les autres destinations, à l’image de Mahajanga, avec un pack en classe économique à 904 500 ariary également. Les vols pour Sainte-Marie, quant à eux, commencent à 716 300 ariary.
Le tableau est plus uniforme pour les autres destinations. Les prix ne varient pas tellement mais ont connu une hausse par rapport à ceux affichés il y a quelques mois. Contacté, le service client de Madagascar Airlines indique que les prix des billets d’avion ont grimpé. D’après les explications fournies par les agents, cette hausse des prix des billets s’explique par l’augmentation des taxes aéroportuaires. Début février, la compagnie avait annoncé sur son site internet une série d’élévations de diverses taxes qui constituent 60% des coûts du billet d’avion. À commencer par la taxe MG.
Celle-ci varie entre 6 900 et 32 000 ariary en fonction des aéroports de départ. D’autres composants des billets d’avion accusent également une hausse. C’est le cas des taxes de redevance de sûreté aéronautique (RSA A5).
Yield management
Une mesure pour couvrir les coûts des services de sûreté et de sécurité fournis par l’Aviation Civile. Ils ont augmenté en février dernier. Des techniciens expliquent pour leur part, que «le tarif hors taxe (HT) [la somme facturée à un client sans que les différentes taxes prévues par l’État n’aient été prises en compte, ndlr] est défini par la compagnie aérienne. Tout montant hors de ce tarif est considéré comme des taxes d’aéroport. Celles-ci sont définies par d’autres organismes dont les entités étatiques ou encore par les réglementations internationales». En gros, l’application de différentes taxes incombent à l’État ou à des organismes et des réglementations internationales.
Il y a aussi le système de gestion de revenus ou yield management. Cette stratégie consiste à faire varier les prix des services proposés en fonction de la demande et du comportement des consommateurs. Plus précisément, le yield management est une pratique qui veut que les tarifs augmentent au fur et à mesure que les demandes sont en hausse. Cette pratique commerciale, quand elle s’applique dans le secteur du transport aérien, veut que les prix les plus bas soient proposés pour les réservations plus en avance alors que les prix les plus élevés sont proposés pour les achats de dernière minute. Ainsi, les tarifs et les offres ne sont plus les mêmes en fonction du type de passager. Cela contribue toutefois à rendre les billets plus coûteux, moyennant de tenir en compte l’offre et la demande.
Itamara Randriamamonjy