SOANIERANA IVONGO - Des chiens errants mordent plusieurs personnes

Les habitants de Soanierana Ivongo  procèdent à l’abattage de chiens errants.

Soanierana Ivongo a été le théâtre d’attaques de chiens cette semaine. Une campagne d’abattage de chiens errants est lancée.

Des chiens errants sèment la panique dans le chef-lieu du district de Soanierana Ivongo. Ils ont attaqué plusieurs personnes lundi matin. Le gouverneur d’Analanjirofo, Marie Annick Bevazaha, rapporte neuf victimes. “Neuf personnes, dont deux enfants de près de 5 ans, sont arrivées à l’hôpital avec des morsures de chien. Les blessures ont été assez graves chez ces enfants. Ils ont été mordus au niveau du visage”, affirme un responsable sanitaire dans ce district. Certaines de ces victimes ont été mordues en pleine rue, d’autres chez elles. L’une d’entre elles s’apprêtait à sortir de chez elle pour se rendre aux toilettes, lorsqu’un chien, pourchassé par plusieurs personnes en raison de ses morsures antérieures, l’a soudainement attaquée au niveau du ventre. Les victimes ont bénéficié des soins nécessaires. Elles ont pu regagner leurs foyers après avoir reçu les premières doses du vaccin antirabique, hier. Le vaccin contre la rage étant “en rupture” dans le centre de traitement antirabique de Soanierana Ivongo, les autorités sanitaires ont dû demander au centre de traitement antirabique de Sainte-Marie de leur en envoyer quelques doses pour faire face à la situation. “Il faut faire le vaccin dans un délai très court après l’exposition à un animal suspecté d’être enragé. Une fois vaccinée, il n’y a plus de risque qu’une personne mordue par un animal infecté développe les symptômes de la rage”, note cette source. 

Collaboration

Il n’est pas encore confirmé que les chiens auteurs de ces morsures soient porteurs de la rage. Par précaution, les autorités locales ont pris la mesure d’abattre les chiens errants, car très peu de chiens seraient vaccinés contre la rage dans ce district. 

Aucun cas de rage humaine n’a été enregistré à Soanierana Ivongo ces dernières années. “Le dernier cas enregistré date d’il y a 5 ans. La victime était un enfant, qui a été mordue par un chiot. Ses parents ont juste nettoyé les plaies avec du savon. Ils ne l’ont pas emmené se faire vacciner. Trois mois après, les symptômes de la rage commençaient à apparaître chez cet enfant. Malheureusement, l’apparition des premiers symptômes signe une évolution inexorablement fatale. Cet enfant n’y a pas survécu”, rapporte la source.  

Une collaboration entre les universités de Princeton, de Glasgow, d’Antananarivo, de l’Institut Pasteur de Madagascar, des ministères de la Santé publique et de l’Agriculture et de l’Élevage et du Cirad aurait permis d’estimer que la rage entraînait près de mille décès humains par an à Madagascar. Très peu de la population connaîtrait encore l’existence des centres de traitement antirabique

Miangaly Ralitera

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