La première tranche du chantier de la RN5 va de Soanierana Ivongo à Vahibe. |
Après Toamasina, le président de la République et sa suite ont mis le cap sur la région Analanjirofo. Une visite du chantier de réhabilitation de la RN5 a, entre autres, été dans son programme.
Juin 2025. C’est la deadline fixée pour la livraison de la première tranche des travaux de construction de la Route nationale numéro 5 (RN5). La portion concernée fait près de 76 kilomètres. Un tronçon qui relie Soanierana Ivongo et Vahibe.
Cette échéance de fin de la première partie des travaux a été affirmée par Andry Rajoelina, président de la République, hier. En déplacement dans la région Analanjirofo, le chef de l’État a fait un saut à Soanierana Ivongo, dans la matinée d’hier. Il en a profité pour visiter le chantier de réhabilitation de la première tranche de la RN5, dont le lancement a eu lieu le 10 septembre 2021.
Dans sa présentation des travaux en cours, le colonel Ndriamihaja Livah Andrianatrehina, ministre des Travaux publics, concède que “le chantier a pris du retard”. En cause, selon lui, les aléas climatiques, mais aussi des approximations techniques lors de la phase de conception. “Nous nous efforçons, néanmoins, de rattraper ce retard”, ajoute le membre du gouvernement.
Dès le coup d’envoi, en 2021, il a été noté que le chantier sera coriace. La RN5, notamment la portion entre Soanierana Ivongo et Vahibe, est en grande partie boueuse. Les fréquentes pluies diluviennes compliquent encore plus la situation. Il y a également huit passages d’eau dont la traversée s’est faite par bac. Durant la visite présidentielle d’hier, il a été indiqué que la construction de six ponts sur les huit prévus est déjà en cours. L’un d’entre eux est un pont de deux voies qui fait trois cent vingts mètres de long.
La réhabilitation de la RN5 est un des grands défis de l’administration Rajoelina en termes d’infrastructure routière. Le chef de l’État présente cela comme “un chantier qui va marquer l’histoire”.
De rigueur
D’abord parce que, selon ses dires, “la réhabilitation de cette route est prévue depuis la 1ère République, mais ce n’est que maintenant qu’il est en cours et qu’il sera terminé”.
L’autre argument présidentiel pour affirmer que la réhabilitation de la RN5 sera un fait marquant de l’histoire porte sur son impact sur la vie des usagers. “Vous n’aurez plus besoin de faire la traversée des cours d’eau en bac”, indique-t-il.
Le fait d’affirmer de vive voix la deadline des travaux pour 2025 n’est ainsi pas anodin. Andry Rajoelina l’a d’autant dit devant Christian Ntsay, Premier ministre, le ministre des Travaux publics, et les responsables du chantier. Une manière d’engager chaque acteur à s’y conformer. De plus, il l’a également réaffirmé devant les habitants d’Antanifotsy, une localité riveraine de la Route nationale. Le délai est de rigueur, de prime abord.
L’entreprise chargée des travaux devra donc mettre les bouchées doubles pour respecter le délai imparti. Elle aura fort à faire. D’après le ministre Andrianatrehina, 39% des travaux sont effectués et 68% du temps prévu pour les réaliser est écoulé. Andry Rajoelina ajoute, par ailleurs, vouloir poursuivre la réhabilitation de la RN5 jusqu’à Mananara-Avaratra.
Après la livraison de la première tranche, il faudra ainsi s’attaquer à un autre chantier herculéen. “Les travaux que nous menons aujourd’hui n’ont pas été faits jusqu’ici. Je suis convaincu que lorsqu’ils seront terminés, nous allons marquer l’histoire”, déclare le président de la République. Il met ainsi l’accent sur le fait que la RN5 relie les régions Atsinanana, Analanjirofo et Ambatosoa.
Le Président ajoute, toutefois, qu’il est aussi impératif de restaurer les infrastructures en mauvais état. Un clin d’œil à la partie allant de Toamasina jusqu’à Fenoarivo-Atsinanana. Face aux habitants de la capitale d’Analanjirofo, il a indiqué que la réhabilitation de ce tronçon sera faite incessamment.
Garry Fabrice Ranaivoson