Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité, à Andohatapenaka. |
Malgré les efforts fournis par les membres du système anti-corruption, la lutte semble actuellement stagner. Le CSI émet des recommandations dans son rapport annuel présenté hier.
«Il n’y a pas de solution miracle, la lutte contre la corruption est une entreprise de longue haleine», a déclaré Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), hier à Andohatapenaka, lors de la présentation du rapport annuel du comité. Lors de cette présentation, le CSI soutient que la lutte contre la corruption stagne depuis quelque temps, malgré les efforts déjà déployés par l’ensemble du système anti-corruption.
La mise en place de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), qui a pris deux ans, et le fait que les juges du pôle anti-corruption d’Antananarivo ne soient pas encore au complet, sont des preuves de cette stagnation. Le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité enregistre tout de même des avancées pour l’année 2023 dans son rôle de garant de l’indépendance opérationnelle des organes anti-corruption tout en exerçant son rôle d’appui et de conseils au système anti-corruption en émettant des conseils et recommandations aux institutions de la République et à tout organisme public et privé. Dans son rapport annuel, le CSI émet plusieurs mesures nécessaires à prendre.
Recommandations
La première est la nécessité d’accroître les allocations budgétaires allouées à la lutte contre la corruption pour une meilleure conformité et efficacité des actions entreprises. Le rapport remet également en cause la nécessité d’une mise en accusation par le Parlement pour une répression effective auprès de la Haute Cour de Justice. Il est aussi nécessaire de soutenir la formation continue et la professionnalisation des agents de la lutte contre la corruption. Enfin, il est crucial de respecter les engagements internationaux ratifiés par le pays.
En outre, le CSI se projette sur les perspectives de cette année. Le fer de lance de cette nouvelle année reste la conception de la nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption (SNLCC) qui sera présentée au mois de décembre prochain. Le CSI prévoit également son installation dans un siège définitif. Actuellement, le comité loge au bâtiment Artec pour une durée de deux ans. La nomination d’un nouveau directeur général du Bianco et le recrutement des membres du PAC Mahajanga seront également au programme du système anti-corruption pour cette année.
Ravo Andriantsalama