PRODUCTION D’ENGRAIS - La Grande île passe à la vitesse supérieure

Lors de la signature de la convention de partenariat.

L’État veut doper la production agricole de la Grande île pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Les entreprises du secteur privé adhèrent à cette vision et contribueront à produire massivement des engrais pour hisser à un niveau supérieur le rendement à l’hectare.

Mettre en place des usines à engrais et encourager l’utilisation de cet intrant pour booster la production agricole : voilà la stratégie adoptée par l’État, qui travaille de concert avec des entreprises du secteur privé pour installer ces usines dans six régions de l’île. Cette semaine, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage ainsi que six entreprises privées œuvrant dans la production d’intrants agricoles ont signé une convention de partenariat dans ce sens.

Selon Suzelin Ratohiarijaona, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, ce partenariat entre l’État et le secteur privé répond aux ambitions fixées dans la Politique générale de l’État, en rapport avec l’autosuffisance alimentaire. Cela montre l’engagement de ces entreprises du secteur privé à aller de l’avant pour booster le rendement agricole dans la Grande île. «La production d’engrais permet d’améliorer drastiquement le rendement agricole. Dans le cadre de la politique fixée pour les cent jours par l’État, ces entreprises du secteur privé ont apporté leur soutien pour soutenir la croissance agricole dans les six premières régions où cela va être effectué dans un premier temps», explique le membre du gouvernement.

L’État s’engage ainsi à épauler les activités de ces entreprises et à les faciliter pour obtenir plus de rendement à l’hectare. Ces sociétés mettront alors les bouchées doubles pour produire davantage d’engrais. Michael Andriamparany, gérant de la société d’engrais Zina, témoigne de cette volonté. «Nous produisons environ deux cents tonnes d’engrais chaque année. Avec ce partenariat, nous estimons que nous pourrions grimper jusqu’à deux mille tonnes par an», atteste-t-il.

Avantage

Les régions Analamanga, Alaotra-Mangoro, Amoron’i Mania, Sofia et Atsinanana bénéficieront ainsi de ce projet. Voahanginiriana Ramaromisa représente la société «Manarivo» et indique la volonté des entreprises du secteur privé de s’engager avec l’État pour poursuivre l’objectif de hisser le rendement agricole. «Nous espérons que les projets qui seront effectués mèneront à une autosuffisance alimentaire effective», concède-t-elle.

Il en va de même pour ses pairs. Comme l’affirme Tovonanahary Rabetsitonta, président directeur général de la société Trading de l’océan Indien : «Le gouvernement est conscient du fait que travailler avec le secteur privé représente un avantage considérable et donnera des résultats probants. Dans l’accord préétabli, vous avez esquissé que si nous augmentons de 25% notre production de riz, non seulement nous atteindrons l’autosuffisance alimentaire, mais en plus, nous aurons un excédent que l’on pourra exporter», s’adresse-t-il au ministre. L’importation de riz est déjà sur une pente décroissante. L’encouragement de la production locale permettra de réduire in fine les importations. Cela ne pourrait être que bénéfique pour l’économie locale et pourrait également juguler, ne serait-ce que d’un pouce, l’inflation.

Itamara Randriamamonjy

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