Ascendante. La monnaie nationale poursuit son appréciation sur le marché interbancaire des devises. Hier, l’euro s’est échangé à 4 666,35 ariary, soit une progression nette de quarante-cinq points par rapport aux étalons du Mid en l’espace de deux semaines.
Selon le ministère des Finances, cette performance est due à l’augmentation de l’offre en devises sur ce marché. Cela est dû, entre autres, au rapatriement et à la cession de devises pour les produits d’exportation du dernier trimestre de 2023. Les fluctuations de l’ariary sur le marché des devises peuvent être représentées en dents de scie avec des cycles, durant lesquels les cours de l’ariary augmentent ou baissent en fonction des importations et du contexte international, vis-à-vis des étalons.
Dans ses objectifs de cent jours, le ministère de l’Économie et des Finances s’était engagé à lutter contre la fuite des capitaux et à rapatrier les devises. Des efforts qui ont porté des résultats probants. Au cours des trois premiers mois de cette année, le taux de rapatriement de devises pour les exportations précédentes et les opérations économiques similaires a été de 86 % et de 71 %. Pour le département, c’est le fruit de la bonne gouvernance et des efforts menés avec les opérateurs économiques.
Ainsi, l’État fait du rapatriement et de la cession de devises son cheval de bataille pour mieux asseoir la stabilité monétaire dans une économie de flottement. Néanmoins, des opérateurs commencent à faire entendre leur avis pour disposer d’un tableau de bord afin de se référer par rapport aux changements de valeurs du change sur le long et le moyen termes.
Ce regain de vitalité de l’ariary intervient après deux mois de dégringolade, puis de stagnation. Après une période d’accalmie, la monnaie nationale a gagné en valeur. Néanmoins, l’économie locale reste soumise au marché de flottement, une situation qui fait que l’ariary soit sujet à des dévaluations et des appréciations en temps opportun. Cette situation pénalise toutefois certains opérateurs économiques qui ne gagnent pas toujours au change. Cependant, les fluctuations du taux de change se répercutent d’une façon ou d’une autre sur l’économie d’un pays.
Itamara Randriamamonjy