L’usine flottante de QMM à Taolagnaro. |
Une suite logique. Après le nouvel accord signé entre l’État et QMM le 22 août 2023, la configuration de l’actionnariat de QMM change. Ainsi, la part de l’État dans le capital, détenue auparavant par l’Office des mines nationales et des industries stratégiques, Omnis, passe désormais sous le contrôle du Fonds souverain malgache, FSM.
Un transfert de propriété tout à fait légal. Eu égard à certains termes de l’accord sus-cité qui « soulignent que l’État pourra désigner une autre entité pour détenir sa participation au capital de QMM en lieu et place de l’Omnis. Sous réserve de notifier le groupe Rio Tinto au préalable et que les parties conviennent des modalités applicables à une telle participation ».
En outre, le FSM est habilité à exercer cette attribution. Étant une entité sous contrôle de l’État dotée des prérogatives requises. Qui sont, entre autres, « acquérir, gérer, fructifier, ou céder des actifs ou des titres du Fonds ».
Le FSM dispose aussi, selon son statut, « du pouvoir de gérer les investissements pour le compte de tout organisme public, en contrepartie d’une rémunération qui lui sera versée, d’investir pour le compte de l’État ou en partenariat avec d’autres investisseurs nationaux ou étrangers. Il a aussi comme mandat d’attirer des investisseurs nationaux et internationaux dans des projets d’investissement stratégiques, prioritaires, rentables et créateurs d’emplois, ou encore d’assurer toute autre mission que l’État lui confie notamment en matière d’investissement ». Le FSM, après un début plutôt discret, a ainsi trouvé ici une mission taillée à la mesure de ses ambitions.
Eric Ranjalahy